L'aviation israélienne a tué hier deux membres du Hezbollah et trois miliciens prorégime dans la province syrienne de Kouneitra, à la lisière du Golan occupé par Israël. L'armée israélienne s'est refusée à tout commentaire, et selon al-Manar, la chaîne du Hezbollah, « deux membres des Forces de défense nationale (FND, milices prorégime) ont été tués dans leur voiture par le tir d'un drone israélien à l'entrée de Hadar ». Pour rappel, la province de Kouneitra, en grande partie située sur le plateau du Golan, est tenue en majorité par les rebelles mais comprend une poignée de villages et localités aux mains du gouvernement syrien. Depuis le 17 juin, les rebelles encerclent le village druze de Hadar, contrôlé par le régime de Bachar el-Assad et situé du côté syrien du plateau du Golan.
Nouveau plan de paix
Dans le même temps, le médiateur de l'Onu en présence dans la région, Staffan de Mistura, a proposé une nouvelle approche pour faire la paix combinant des « discussions thématiques » entre Syriens sur divers dossiers, dont la lutte contre le terrorisme, et un « groupe de contact » international. Hier, devant le Conseil de sécurité, il a souligné « qu'il n'y avait pas encore de consensus » sur une transition politique, mais que l'Onu « était obligée » de poursuivre ses efforts. M. de Mistura présentait pour la première fois devant le Conseil les résultats de plusieurs mois de consultations avec les principaux acteurs de la crise syrienne dont les pays de la région. Il constate par ailleurs que « beaucoup d'entre eux nous ont dit de ne pas réunir une conférence de Genève 3 car nous n'en sommes pas là ». Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a appelé le Conseil à soutenir ces propositions et à « convaincre les parties syriennes de participer de manière constructive au processus », soulignant que « le statu quo en Syrie est inacceptable ».
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