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La chef de diplomatie de l'UE en visite à Riyad, évoque l'Iran et le Yémen

La chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini s'est entretenue avec des responsables saoudiens lundi pour s'expliquer au sujet de l'accord qu'elle a participé à négocier sur le programme nucléaire iranien, et pour réclamer la fin des hostilités au Yémen.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères lui a fait part de sa colère au sujet des "déclarations agressives" émanant de responsables iraniens dernièrement.
"Ceci est inacceptable pour nous", a déclaré Adel al-Jubeir après que Téhéran a accusé Bahreïn, allié de Riyad, d'exacerber les tensions en portant des accusations infondées contre Téhéran. "Ces déclarations montent en puissance et il y en a beaucoup", s'est-il inquiété.

Mme Mogherini, qui a rencontré le ministre saoudien des Affaires étrangères, est venue à Riyad pour tenter, comme d'autres responsables occidentaux avant elle, de rassurer les Saoudiens, inquiets au sujet de l'accord entre Téhéran et les grandes puissances.
Elle a salué l'accord, qui est selon elle "un signe d'espoir pour le monde entier", et assuré qu'elle comprenait "très bien" les inquiétudes de l'Arabie saoudite.

Mardi, elle doit se rendre à Téhéran, pour évoquer la mise en application de l'accord historique signé le 14 juillet, qui limite le programme nucléaire iranien, dont Téhéran assure qu'il est uniquement civil, afin d'empêcher l'Iran de pouvoir se doter de l'arme atomique.

L'Union européenne a joué un rôle important pendant les années de négociations entre l'Iran et les puissances du 5+1 (Grande-Bretagne, Chine, France, Russie, USA, et Allemagne). Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter s'est déjà rendu en Arabie saoudite pour y évoquer l'accord la semaine passée.
"Elle pense que c'est un bon accord et qu'il doit être salué", a indiqué une source diplomatique européenne avant l'arrivée de Mme Mogherini à Riyad.

Ryad et les autres monarchies sunnites du Golfe craignent que la levée des sanctions économiques ne donne à Téhéran les moyens de soutenir ses alliés régionaux. Elles s'inquiètent d'une montée en puissance de leur rival chiite, qu'elles accusent d'interventionnisme à Bahreïn, en Irak, en Syrie, au Liban et au Yémen.
Dans ce pays, où Riyad intervient à la tête d'une coalition arabe afin d'empêcher les rebelles houthis de prendre le contrôle de la totalité du territoire, Mme Mogherini et M. Jubeir se sont accordés sur le besoin de trouver une issue politique au conflit.

La coalition a décrété une trêve unilatérale de cinq jours à partir de lundi dans ses opérations contre les rebelles chiites houthis, soutenus par l'Iran, avançant des raison humanitaires. Riyad accueille le président et le gouvernement yéménites poussés à l'exil par l'avancée des rebelles.

La chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini s'est entretenue avec des responsables saoudiens lundi pour s'expliquer au sujet de l'accord qu'elle a participé à négocier sur le programme nucléaire iranien, et pour réclamer la fin des hostilités au Yémen.Le ministre saoudien des Affaires étrangères lui a fait part de sa colère au sujet des "déclarations agressives"...