Kanaan et Riachi soulignent l’importance de la déclaration d’intentions entre le CPL et les FL

La Ligue syriaque a organisé samedi dernier à Sabtieh une cérémonie en mémoire des martyrs syriaques, en présence notamment du président de la Ligue syriaque, Habib Ephrem, du député Ibrahim Kanaan et du responsable de la communication au sein du parti des Forces libanaises Melhem Riachi.
Prenant la parole après avoir observé une minute de silence en souvenir des martyrs, le patriarche syriaque-catholique, Mgr Jean-Paul Jihad Battah, a affirmé qu'il fallait se souvenir de ceux qui sont tombés, notamment « sous le joug ottoman », à l'heure où « nous commémorons le centenaire des massacres commis par les Ottomans contre les syriaques ».
Le député Ibrahim Kanaan, membre du Courant patriotique libre, a de son côté souligné l'importance de l'accord sur la déclaration d'intentions signée avec le parti des Forces libanaises, déclarant à ce sujet : « Nous avons décidé de transformer l'impossible en possible, de passer de l'ombre à la lumière. » Revenant sur le passé des chrétiens dans la région, il a ainsi souligné qu'« il y a cent ans, ils ont voulu faire de nous un souvenir (...). Nous avons une nouvelle fois prouvé que nous faisons partie de ceux qui ressuscitent ». Il a poursuivi en affirmant qu'il fallait revenir à la Constitution qui assure « une égalité dans les droits et les devoirs ». « Il s'agit d'être partenaires au sein d'une seule république fondée sur la richesse de la diversité, ou de ne pas être. »
De son côté, le responsable de la communication au sein des Forces libanaises, Melhem Riachi, a déclaré qu'après la déclaration d'intentions signée avec le Courant patriotique libre, « voilà que nous sommes tombés d'accord ». Il a appelé dans ce cadre « sunnites et chiites » à s'entendre « pour le bien du Liban et pour un nouveau Moyen-Orient ». Il a ajouté : « Nous sommes issus de la civilisation de la vie, et nous ne pouvons craindre les fabricants de mort. »
Dans la même lignée, Habib Ephrem a estimé que « sans la résistance, nous serions aujourd'hui une autre Libye ou un autre Yémen (...). Le Liban tel que nous le connaissons aurait disparu de même que la présence des chrétiens sur son sol ». « Nous autres, en tant que syriaques, personne ne prête attention à nous. Nos droits ne sont reconnus nulle part (...) Nous ne sommes ni arabes, ni musulmans, ni étrangers (...) », a regretté M. Ephrem qui a enfin appelé les syriaques et les chrétiens en général à se tenir prêts « car il est inadmissible que la présence chrétienne en Orient en vienne à disparaître ».