Rechercher
Rechercher

Liban

« Le secrétaire général du Hezbollah s’est assigné une nouvelle tâche : donner des ordres au Futur... » relève Siniora

Le chef du bloc du Futur, le député et ancien Premier ministre Fouad Siniora, a dénoncé hier les propos tenus samedi par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au sujet de la crise gouvernementale, ainsi que « les propos dirigés contre le courant du Futur, dans la mesure où il a annoncé très clairement qu'il soutenait le Courant patriotique libre (CPL) dans son mouvement insurrectionnel contre la Constitution et le gouvernement ».
« Sayyed Nasrallah a reconnu, sans équivoque, que c'est le Hezbollah qui manipule le CPL et qui se cache derrière ses tentatives de torpiller la stabilité au Liban, ce qui conduit à la dégénérescence de l'État et de ses institutions, ainsi qu'au torpillage du Conseil des ministres, et qui a eu pour conséquence d'empêcher l'élection d'un président de la République et de torpiller l'action législative et de contrôle de la Chambre », a indiqué M. Siniora hier dans une déclaration.
« Tout cela aggrave la crise économique et sociale, augmente la tension au plan social et pousse le Liban vers encore plus d'effondrement au niveau national, politique et sécuritaire », a poursuivi le chef du bloc du Futur.
Et M. Siniora d'ajouter : « Sayyed Nasrallah ne s'est pas contenté de déclarer son soutien à la tentative insurrectionnelle menée par le CPL. Dans un précédent grave, il a été jusqu'à mettre en garde et menacer les médias libanais de faire allusion ou d'utiliser les films iraniens opposés au pouvoir en Iran, compte tenu du fait qu'ils critiquent les responsables en Iran. Cela prouve une fois de plus que, dans les coutumes et la culture politique du Hezbollah, il n'y a pas de place pour l'opinion différente », a-t-il ajouté.
« Sayyed Nasrallah a ajouté hier à sa mission de secrétaire général du Hezbollah une nouvelle tâche : donner des ordres au courant du Futur, l'invitant au dialogue avec le CPL. Ce qui est tragi-comique, cependant, c'est qu'il a fixé d'ores et déjà le cadre, les sujets et les résultats de ce dialogue qu'il a ordonné. Naturellement, le courant du Futur doit se soumettre à sa volonté, sans aucune opposition », a souligné Fouad Siniora.
« À travers ses propos, sayyed Nasrallah a dépassé toutes les limites et s'est érigé en expert dans le règlement du dossier des déchets, un problème de plus en plus grave du fait du blocage des institutions étatiques par le Hezbollah et ses alliés, puisque la question des déchets est devenue l'expression claire d'une crise de pouvoir que lui-même bloque, a-t-il noté. Le dossier des déchets est, à ce niveau, comme celui du courant électrique et d'autres services publics, accaparés par le Hezbollah et ses alliés, à commencer par le CPL », a ajouté M. Siniora.
Selon lui, Hassan Nasrallah « s'est autoproclamé guide politique et s'est placé dans une position peu recommandable, se posant également décideur suprême et contrôleur. Lorsqu'il tente de spolier du Premier ministre le droit de démissionner, en relevant que "démission ou pas, cela ne change rien", il affirme en même temps que la démission conduit le pays au chaos, en lui faisant porter le chapeau de cette démarche. Il y a en cela même un paradoxe dans la logique et un défi dans le fond (...) ».

L'hommage à Salam
Fouad Siniora a rendu, dans ce cadre, hommage au « rôle national et responsable » du Premier ministre Tammam Salam, « qui dispose d'une grande confiance auprès de la grande majorité des Libanais » et qui est, au final, « au-dessus des diktats ».
« Les propos du sayyed Nasrallah prouvent parfaitement qu'il utilise le général Aoun et le CPL pour réaliser ses desseins. En contrepartie, le général Aoun se cache derrière sayyed Nasrallah et puise sa force de lui et de son parti. Il tente de susciter des provocations au plan intérieur pour faire assumer à une communauté la responsabilité de l'atteinte aux droits d'une autre communauté », a indiqué M. Siniora.
Et de conclure : « La solution est très claire. Il faut élire un nouveau président de la République immédiatement et recouvrer le prestige de l'État en permettant aux institutions constitutionnelles de recouvrer leurs rôles. Le Hezbollah est appelé à retourner à la logique de l'État pour empêcher plus de divisions et de discordes, et pour ne pas entraîner le pays dans l'inconnu. C'est en progressant sur la voie d'une telle solution que l'on pourra régler les soucis quotidiens des citoyens, soucis qui doivent prévaloir sur tout autre intérêt personnel ou partisan étroit, et étouffer dans l'œuf la maudite discorde. »

Le chef du bloc du Futur, le député et ancien Premier ministre Fouad Siniora, a dénoncé hier les propos tenus samedi par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au sujet de la crise gouvernementale, ainsi que « les propos dirigés contre le courant du Futur, dans la mesure où il a annoncé très clairement qu'il soutenait le Courant patriotique libre (CPL) dans...

commentaires (2)

ET LES CHRÉTIENS SONT EMPORTÉS PAR LA RIVALITÉ SUNNITO-CHIITE... ET JOUENT LEUR EXISTENCE ET LEUR DESTIN... GRACE AU CHEVAL DE TROIE QU'EST LE PARAVENTISSIME !!!

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 50, le 27 juillet 2015

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • ET LES CHRÉTIENS SONT EMPORTÉS PAR LA RIVALITÉ SUNNITO-CHIITE... ET JOUENT LEUR EXISTENCE ET LEUR DESTIN... GRACE AU CHEVAL DE TROIE QU'EST LE PARAVENTISSIME !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 50, le 27 juillet 2015

  • La solution est très claire, yâ Sanioûrâh yâ äâïynéééh : Il ne faut plus "Collaborer", à l'instar des öûééétes, ni avec ce HéZébbb ni avec ce courant d'air Orange en gouvernant avec lui au sein d'un même "gouvernement" en lui procurant de la sorte sa couverture politique. Basta !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 26, le 27 juillet 2015

Retour en haut