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Liban - Hommage

Aline Lahoud, amazone de la plume

Aline Lahoud.

Cesser de paraître, c'est disparaître, lui avais-je dit un jour, en citant le dicton anglo-saxon « Publish or perish. » La Revue du Liban venait alors de se saborder après avoir accompagné des décennies durant la vie d'un pays en voie, aujourd'hui, de perdre son âme. Le vénérable hebdomadaire lui avait offert une tribune qui lui permettait de se livrer à son occupation favorite – ma raison de vivre, reconnaissait-elle, comme pour se défendre – : le combat contre les injustices, l'incurie des gouvernants, le mensonge, les trahisons...
Tant qu'il y aura des moulins, aimait-elle répéter. Et des forteresses à abattre, des voiles de temple à déchirer, des masques à faire tomber. Contre les Trissotin, contre les Tartuffe de notre quotidien, il fallait un Cyrano. Longtemps, Aline Lahoud le fut, dans ce Magazine comme créé pour elle par Georges Abou-Adal, et qu'elle « co-porta » sur les fonts baptismaux avec l'incomparable Clovis Rizk (un Gulliver enchaîné par des Lilliputiens) et bien entendu l'amie de toujours, Mona Bechara.
Flamberge au vent, cette amazone de la plume en aura-t-elle décapité des statues érigées à la gloire de l'occupant, du faux protecteur/tortionnaire par les thuriféraires d'un jour. Bel exemple de la puissance du Verbe quand il est guidé par les élans du cœur.
« Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre », nous apprend Guillaume le Taciturne. Aline Lahoud, elle, a entrepris parce qu'elle espérait et persévéré jusqu'au moment de passer le flambeau. Mission accomplie, l'athlète de Marathon.

Cesser de paraître, c'est disparaître, lui avais-je dit un jour, en citant le dicton anglo-saxon « Publish or perish. » La Revue du Liban venait alors de se saborder après avoir accompagné des décennies durant la vie d'un pays en voie, aujourd'hui, de perdre son âme. Le vénérable hebdomadaire lui avait offert une tribune qui lui permettait de se livrer à son occupation favorite –...

commentaires (1)

Ses articles étaient des pamphlets contre l'injustice, le laisser-faire, la corruption, etc. Sa plume coulait de source au gré des événements hebdomadaires qu'elle commentait par des propos teintés de patriotisme sans rien laisser passer. Aline Lahoud, une grande dame de la presse écrite francophone libanaise.

Dounia Mansour Abdelnour

18 h 58, le 24 juillet 2015

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Commentaires (1)

  • Ses articles étaient des pamphlets contre l'injustice, le laisser-faire, la corruption, etc. Sa plume coulait de source au gré des événements hebdomadaires qu'elle commentait par des propos teintés de patriotisme sans rien laisser passer. Aline Lahoud, une grande dame de la presse écrite francophone libanaise.

    Dounia Mansour Abdelnour

    18 h 58, le 24 juillet 2015

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