Le FMI pourrait verser un nouveau prêt à l'Ukraine fin juillet

Le FMI pourrait verser la semaine prochaine un nouveau prêt de 1,7 milliard de dollars à l'Ukraine, à la fois engagée dans une guerre civile et de difficiles négociations sur sa dette, a assuré son porte-parole jeudi.

"C'est possible si nos conditions habituelles sont satisfaites", a déclaré Gerry Rice, le porte-parole du Fonds monétaire international, évoquant notamment l'allègement de dette que Kiev cherche à obtenir de ses créanciers privés.

Le feu vert devra venir du conseil d'administration du FMI, qui représente ses 188 Etats-membres du FMI et se réunira "le 31 juillet" pour décider d'un nouveau versement, a précisé M. Rice. Au bord de la faillite après plus d'un an de guerre civile, l'Ukraine a bénéficié en mars d'une ligne de crédit de 17,5 milliards de dollars du FMI déboursable par tranches. Un premier versement de 5 milliards de dollars avait alors été immédiatement effectué.
Mais le Fonds a conditionné ses prochains versements à une restructuration de la dette ukrainienne, forçant Kiev à lancer d'épineuses discussions avec ses créanciers privés, principalement des fonds d'investissement américains.
"Les autorités et le comité ad hoc des créanciers ont fait de bons progrès dans leurs discussions", a affirmé M. Rice même si aucun accord n'a formellement été trouvé.

Après des semaines d'échanges acrimonieux, Kiev et ses créanciers s'étaient simplement entendus début juillet sur la nécessité de trouver un compromis "aussi vite que possible". "Des progrès supplémentaires sont attendus d'ici au 31 juillet", a affirmé M. Rice, ajoutant que le FMI devra être convaincu de la viabilité de la dette ukrainienne pour donner son approbation.
Le porte-parole a également assuré que Kiev devait s'abstenir de "revenir" sur des réformes exigées par le FMI. L'institution avait déjà émis une mise en garde au pays mi-juillet et l'avait appelé à "garder le cap". M. Rice a par contesté que le FMI fasse preuve de "deux poids, deux mesures" en se montrant compréhensif avec l'Ukraine et intraitable avec la Grèce.
"(Ce sont) deux pays très différents et des circonstances très différentes", a-t-il justifié, mettant l'accent sur la coopération de Kiev. "Le gouvernement là-bas a pris des engagements, a mis en place des réformes. Il y a eu beaucoup de progrès", a-t-il assuré.