Echec de la trêve au Yémen : Ban Ki-moon déçu mais pas découragé

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon est "très déçu" de l'échec d'une trêve humanitaire au Yémen mais n'a "pas perdu espoir" de parvenir à faire taire les armes, a déclaré lundi son porte-parole Stéphane Dujarric.

L'Onu avait annoncé la semaine dernière une "pause humanitaire" de six jours à partir de samedi. Mais celle-ci ne s'est jamais matérialisée, la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite continuant ses raids aériens et les rebelles chiites houthis leurs attaques.

"Le secrétaire général est très déçu que la pause humanitaire n'ait pas tenu pendant le week-end", a déclaré à la presse M. Dujarric. "Nous continuons nos contacts à différents niveaux (..) et nous réitérons notre appel à une pause humanitaire sans conditions".
"Nous n'avons pas perdu espoir et les discussions continuent en ce moment", a-t-il affirmé sans donner de détails sur ces contacts.

M. Dujarric a défendu la décision de l'Onu d'annoncer une pause en dépit de déclarations des belligérants, dont l'Arabie saoudite, ayant laissé entendre qu'ils n'avaient pas donné leur aval formel à cette initiative.
Le médiateur de l'Onu Ismaïl Ould Cheikh Ahmed "avait reçu les engagements qu'il jugeait nécessaire pour que nous puissions faire cette annonce", a-t-il affirmé. "Il incombe ensuite à toutes les parties concernées de respecter ces engagements".

Le porte-parole a en particulier réaffirmé que le médiateur avait contacté "de hauts responsables saoudiens" à propos de la trêve et qu'il avait obtenu du président yéménite en exil Abd Rabbo Mansour Hadi l'assurance qu'il acceptait la trêve et allait en informer la coalition militaire arabe qui le soutient.

La trêve avait pour principal objectif de permettre la livraisons de secours jugés essentiels par l'Onu pour éviter une catastrophe humanitaire.