Opération de police contre Boko Haram à N’Djamena : 11 morts

Onze personnes, dont cinq policiers, ont été tuées hier matin au cours d'une opération de la police tchadienne contre des membres présumés de Boko Haram à N'Djamena, deux semaines après un double attentat sans précédent dans la capitale. L'armée tchadienne, en première ligne dans l'opération régionale contre les islamistes nigérians, toujours très actifs dans le nord-est de leur pays, a aussi mené dimanche une incursion depuis le Cameroun contre Boko Haram. Selon le ministre de l'Administration du territoire et de la Sécurité publique, Abderahim Bireme Hamid, l'opération policière dans la capitale a commencé dimanche soir avec l'arrestation, « après des échanges de tirs », du « "cerveau" de Boko Haram au Tchad et au Nord-Cameroun avec ses complices ». L'identité de ce présumé chef local de Boko Haram n'a pas été précisée.
Deuxième temps de l'opération : hier matin, la police intervient dans cette maison pour une perquisition. Aussitôt, « cinq Boko Haram se sont fait exploser », auxquels s'ajoute un sixième « kamikaze » dont le corps a été retrouvé ensuite, a déclaré le responsable. Cinq policiers ont perdu la vie et trois ont été blessés.
Le procureur de la République de N'Djamena, Alghassim Kassim, a par ailleurs annoncé le démantèlement d'une « cellule active d'un réseau terroriste ». Soixante personnes ont été interpellées, dont des ressortissants tchadiens, camerounais, nigérians et maliens.