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Moyen Orient et Monde - Migrants

L’UE va lancer lundi une opération navale en Méditerranée contre les passeurs

Des migrants vivant temporairement dans un camp à Paris. Joel Saget/AFP

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne lanceront lundi une mission navale en Méditerranée qui doit s'attaquer aux réseaux criminels de passeurs de migrants.
Les États membres ont levé hier tous les obstacles au lancement formel de l'opération, prévu lundi à l'occasion d'une réunion des 28 chefs de la diplomatie à Luxembourg. Le plan opérationnel de cette mission baptisée « EU Navfor Med » et dirigée par un amiral italien a été adopté. Les contributions en navires, dont des frégates et peut-être des sous-marins, en hélicoptères, avions patrouilleurs et drones sont suffisantes, et la mission pourra commencer à se déployer « une semaine après la décision », a expliqué un responsable européen.
EU Navfor Med est censée s'attaquer aux bateaux utilisés par les trafiquants qui exploitent la détresse des migrants en les envoyant en haute mer au péril de leur vie. Mais en l'absence d'un feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies à l'usage de la force dans les eaux libyennes, l'opération sera limitée à ce stade à une surveillance à distance des côtes, d'où part la grande majorité des migrants qui tentent de gagner l'Italie. L'objectif est d'améliorer la collecte et le partage de renseignements sur les réseaux de passeurs.
Les passeurs en Libye se savent hors d'atteinte et le flux de migrants arrivant sur les côtes italiennes va donc continuer, a affirmé à l'AFP la porte-parole de Frontex, l'agence européenne qui gère l'opération Triton en Méditerranée. Les passeurs en Libye, à l'origine de l'essentiel de ce flux de migrants débarquant en Italie, « organisent ces départs en sachant qu'ils ne seront pas arrêtés, donc je pense qu'aussi longtemps que cette situation en Libye perdure, le flux va continuer », a déclaré jeudi Izabella Cooper.

« Pas une opération humanitaire »
« Nous sommes plutôt optimistes qu'in fine, il y aura une résolution du Conseil de sécurité » permettant d'arraisonner les navires suspects, de couler les embarcations des passeurs, voire de bombarder leurs caches sur la côte, a affirmé un responsable européen.
L'UE entendait notamment s'attaquer aux puissants bateaux-mères utilisés par les trafiquants pour tracter en haute mer les radeaux de fortune surchargés de migrants, ensuite laissés à la dérive par les passeurs, qui délèguent ainsi aux gardes-côtes italiens la tâche de les secourir et de les amener sur les rivages européens. De son côté, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, espère que les négociations actuelles entre factions rivales en Libye aboutiront rapidement à la formation d'un gouvernement d'unité nationale, qui pourrait ensuite unanimement présenter sa requête à l'Onu.
Les Européens ont aussi triplé les moyens des missions maritimes de sauvetage italienne et grecque, Triton et Poséidon, mais ils se déchirent sur l'accueil de 40 000 demandeurs d'asile, alors que Bruxelles les pousse à mieux les répartir au sein des 28. La Commission européenne aimerait aussi faire venir 20 000 réfugiés syriens de pays tiers, pour éviter qu'ils ne choisissent la périlleuse voie maritime.
(Source : AFP)

Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne lanceront lundi une mission navale en Méditerranée qui doit s'attaquer aux réseaux criminels de passeurs de migrants.Les États membres ont levé hier tous les obstacles au lancement formel de l'opération, prévu lundi à l'occasion d'une réunion des 28 chefs de la diplomatie à Luxembourg. Le plan opérationnel de cette mission...

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