L’Institut français du Liban présente sa nouvelle offre de formation

Le réseau de Certification des enseignants en langue française (Celf) a un an. Pour l'occasion, une cérémonie a eu lieu mardi à l'Institut français du Liban (IFL) en présence notamment de l'ambassadeur de France, Patrice Paoli, du directeur de l'institut, Henry Lebreton, du directeur général du ministère de l'Éducation, Fady Yarak, et des enseignants de langue française.
Réunissant en une année plus de 1 200 enseignants pour plus de 30 000 élèves, l'anniversaire du réseau Celf a été pour l'IFL l'occasion de présenter une nouvelle offre de formation continue, riche et variée, à l'intention des coordinateurs pédagogiques et des enseignants : formation aux ressources de TV5 Monde et à la webradio, aux pratiques numériques, aux techniques théâtrales, à une pédagogie innovante pour l'enseignement des sciences... L'IFL propose aussi pour la première fois un séminaire national de chefs d'établissement ainsi que des ateliers professionnels pour les coordinateurs pédagogiques, en partenariat avec l'École supérieure de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche (Esenesr) et la faculté des sciences de l'éducation de l'USJ. À cette offre s'ajoute une large palette d'activités et de projets visant le développement d'une francophonie vivante, attractive et moderne en milieu scolaire : cinéma, théâtre, concours de rap et slam, salon du livre et festival du conte...
Inauguré le 17 juin 2014 par M. Patrice Paoli, délivré par l'ambassade de France et l'Institut français du Liban, le label Celf réunit actuellement plus de 40 établissements sur l'ensemble du territoire libanais. Il garantit la qualité linguistique de l'équipe d'enseignants des infrastructures scolaires inculquant le français au terme de la formation du diplôme d'études en langue française (Delf). Il démontre l'engagement des établissements titulaires du label Celf dans une approche qualitative visant à perfectionner l'enseignement francophone dispensé aux élèves.
Lors de la cérémonie, Patrice Paoli a décrit « le plurilinguisme libanais comme une réelle marque de fabrique ». La nécessité de maintenir cet atout se traduit par les constantes innovations que mettent en place les établissements du secteur de l'éducation et de l'enseignement. Dans cette même perspective, l'ambassade et l'institut français mettent à la disposition du réseau Celf le savoir-faire de leurs équipes de formateurs, experts et conseillers pédagogiques, au service des enseignants francophones du pays.
Pour le conseiller de coopération et d'action culturelle, et aussi directeur de l'institut français, le réseau Celf est avant tout « un réseau de vie et un espace d'échanges professionnel et humain ». Présent au Liban depuis deux ans, il ne peut estimer l'évolution de l'enseignement de la langue et de la culture françaises que sur le long terme, mais juge capital le plurilinguisme au Liban. « La langue forte qu'est le français le prouve bien. » Mais « cette francophonie ne doit pas être morcelée », dit-il. C'est pour cela que « le perpétuel renforcement de la qualité de l'enseignement se réalise sur la base d'une volonté commune du faire et du vivre ensemble ».
À L'Orient-Le Jour, il livre ses impressions sur « les tendances linguistiques mondiales qui se répercutent forcément sur les attitudes des individus, en particulier les jeunes ». « La demande sociale internationale d'obtenir un plurilinguisme apparaît comme nécessaire, mais la francophonie passe aussi par la culture française, ses idéologies humaines et sociales. » Pour continuer à partager le français, il est essentiel de « ne pas considérer cette action d'un point de vue uniquement linguistique ». « Un environnement stimulant, empli d'activités culturelles et artistiques et imprégné par une atmosphère humaine prédominante », est primordial pour concrétiser l'enseignement d'une langue. Pour cela, « l'action du réseau Celf, visant à compléter des formations initiales pour le professorat par des techniques d'approche méthodologiques et pédagogiques dans la formation des enseignants », s'avère logique pour que ces derniers aussi puissent continuer de progresser dans leur maîtrise et leur enseignement de la langue de Molière.