Nominations sécuritaires et Ersal : le gouvernement poursuivra les discussions jeudi

Le Conseil des ministres a décidé, à l'issue de sa réunion, lundi, de poursuivre ses discussions sur les nominations sécuritaires et la situation à Ersal lors d'une nouvelle séance jeudi prochain, a annoncé le ministre de l'Information Ramzi Jreige. Ces dossiers ont été débattus aujourd'hui par le gouvernement.

A l'issue de la réunion, le ministre de la Justice Achraf Rifi a déclaré que "nous avions refusé le triptyque armée-peuple-résistance et nous refusons aujourd'hui le quadrique armée-peuple-résistance-masse populaire".

Ersal et ses alentours ont été le théâtre d'affrontements sanglants en août 2014 entre l'armée libanaise et les jihadistes venus majoritairement de Syrie. Depuis, plusieurs accrochages ont lieu entre les deux parties. A l'ombre des combats au Qalamoun entre le Hezbollah et les jihadistes, de nombreux observateurs craignent de voir les extrémistes syriens se réfugier dans la ville de Ersal.

Le 14 Mars refuse d'avaliser une intervention de l'armée dans une bataille contre les jihadistes à Ersal et ses environs comme le souhaite le Hezbollah. Le secrétaire général du parti chiite, Hassan Nasrallah, avait récemment indiqué que les habitants de Baalbeck et du Hermel "ne toléreront la présence d'aucun takfiriste (combattant jihadiste sunnite)" dans la région, invitant l'Etat à intervenir. "À défaut, le Hezbollah le fera", avait-il martelé.

Sur le plan des nominations sécuritaires, le ministre de l'Education Elias Bou Saab (Bloc du changement et de la réforme de Michel Aoun) a déclaré à l'issue du Conseil des ministres que "ce n'est pas le fait d'appeler à trancher ce dossier qui paralysera le travail du gouvernement mais le fait de ne pas trancher".

Le mandat du commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, arrive à expiration en septembre prochain, tandis que celui du directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), Ie général brahim Basbous, vient à son terme en juin. Pour le chef du CPL, Michel Aoun, deux autres officiers devront être nommés à la tête de l'armée et des FSI quand les mandats en question auront expiré.