Pour tenter de lutter contre la fraude à la carte bancaire sur Internet, le groupe bancaire BPCE va tester auprès de ses clients une nouvelle carte de paiement dite « à cryptogramme dynamique » conçue par Oberthur Technologies. Sur cette carte, le cryptogramme visuel ou CVV, ce petit code de trois chiffres au verso, est affiché sur un écran miniature et change régulièrement. À l'œil nu, cette innovation est quasiment indétectable.
« Cette innovation vient d'un constat : entre la date du vol d'une carte et son utilisation, il s'écoule entre 10 et 20 jours. L'idée c'est de réduire la fenêtre de tir des fraudeurs : en quelques minutes les données deviennent obsolètes », explique Éric Duforest d'Oberthur Technologies (OT).
Si OT, spécialiste français de la sécurité numérique, a présenté cette nouvelle carte à ses 2 000 banques clientes dans le monde et dit avoir des « retours enthousiastes », la française BPCE, qui regroupe les réseaux Banque populaire et Caisses d'Épargne, est la première à la tester. Avec le phishing (e-mails récupérant les données personnelles en utilisant une fausse identité) ou les malwares (logiciels espions installés à l'insu de l'internaute), les escrocs peuvent récupérer les données des cartes bancaires, y compris le CVV, pour ensuite les revendre.
Avec un code qui change au moins toutes les heures, ces données deviennent quasiment inutilisables.
« C'est assez rare d'avoir un moyen de lutte contre la fraude qui est indolore pour l'utilisateur comme pour le commerçant, souligne Mme Fournier. Nous sommes convaincus que cette technologie va devenir un nouveau standard », estime le responsable d'OT, précisant que son groupe est prêt à licencier cette innovation, rendue notamment possible par l'acquisition l'an dernier de NagraID Security, une société spécialisée dans la sécurisation des paiements en ligne.
(Source : AFP)
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