Le président Amine Gemayel a inauguré officiellement vendredi soir le nouveau siège de la Maison du futur, situé au Sérail de Bickfaya, au cours d'une réception à laquelle étaient conviées de nombreuses personnalités politiques, diplomatiques et universitaires. Étaient notamment présents l'ancien président de la Chambre, Hussein Husseini, le chef du bloc du Futur, Fouad Siniora, les ministres Ramzi Jreige, Sejaan Azzi et Rachid Derbas, les députés Marwan Hamadé, Georges Adwan et Hagop Pakradounian, les anciens ministres Ziyad Baroud, Jihad Azour et Raymond Audi, et le coordinateur du secrétariat général du 14 Mars, Farès Souhaid.
Dans son allocution, le président Gemayel a commencé par remercier l'émir du Qatar pour sa contribution à la restauration du nouveau siège de la Maison du futur, indiquant qu'une coopération sera établie avec de grands centres internationaux d'études et de recherches. L'ancien chef de l'État a rappelé le rôle avant-gardiste joué par la Maison du futur au milieu des années 70 du siècle dernier, en tant que centre de documentation. « Il fut un centre précurseur d'études et de recherches, au Liban et au Moyen-Orient, loin du langage des armes, a déclaré le président Gemayel. Il prônait l'entente libanaise que je voulais réaliser pendant, avant et après mon mandat présidentiel. La Maison du futur a constitué ainsi une marque distinctive dans une société qui pratiquait la politique sans envisager l'avenir. »
Et le président Gemayel d'ajouter : « Aujourd'hui, la Maison du futur relance son rôle avant-gardiste à l'ombre d'une conjoncture libanaise et arabe dramatique. Il est plus que jamais nécessaire de mettre un terme à la crise ouverte et de stopper l'effondrement libanais et arabe. Qu'est-ce qui empêche les Libanais de résoudre leur crise en ayant recours à la Constitution et en élisant un président de la République ? La persistance de la vacance présidentielle constitue désormais une menace non seulement pour la présidence, mais pour la République. La paralysie qui frappe la Constitution constitue un coup de force contre le système et un torpillage de l'entité libanaise. L'allégeance au Liban impose l'élection d'un président et le blocage de la présidentielle porte un coup sévère à la crédibilité de ceux qui sabotent l'élection. »
Le parti et le chantier de la Maison du futur
Et le président Gemayel de poursuivre : « Le chantier qu'impose la Maison du futur revêt un caractère ambitieux. Il nécessite un suivi continu et un engagement à plein-temps. J'ai décidé de consacrer mon temps, mon énergie et mon expérience pour lancer et suivre cette entreprise, d'autant que je suis tranquille au sujet de la situation du parti Kataëb, de son rôle, de la solidité de ses principes et de l'étendue de sa base. Je suis tranquille quant à la capacité du parti, par le biais de son mécanisme démocratique, à opérer un renouveau à la faveur du congrès qui se tiendra en juin. »
L'ancien chef de l'État a souligné dans ce cadre qu'il continuera à « contribuer à la sauvegarde de l'entité libanaise » et à « veiller à préserver l'école de Pierre Gemayel, ainsi que les 80 ans de lutte en faveur du Liban message ». Et de conclure : « Le parti Kataëb restera, avec son commandement renouvelé, le support authentique de toute personne qui cherche un interlocuteur intègre, et la Maison du futur sera au service de tout le Liban et du monde entier. »
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