La France et la Chine sont désireuses de développer leur coopération pour conquérir ensemble des marchés en Afrique ou en Asie, a indiqué hier Laurent Fabius, confirmant la visite prochaine du Premier ministre chinois Li Keqiang en France.
« Il est acquis que (M. Li) se rendra à Paris et à Toulouse, à la fin du mois de juin, début juillet », a confié le ministre français des Affaires étrangères, en marge de sa dixième visite en Chine. M. Fabius a rencontré Li Keqiang vendredi à Pékin, dans l'enclave gouvernementale de Zhongnanhai non loin de la Cité interdite, pour aborder les thèmes du futur voyage du dirigeant chinois.
Au programme de celui-ci figurera notamment « l'élaboration d'actions en commun sur des marchés tiers, qu'il s'agisse de marchés asiatiques ou africains », a expliqué M. Fabius.
La Chine, confrontée à de graves surcapacités industrielles et au ralentissement de sa demande intérieure, pousse vivement ses entreprises à élargir leurs débouchés. Elle pourrait profiter de l'expertise des groupes français sur des marchés où ceux-ci sont implantés de longue date. Par ailleurs, les deux pays entendent renforcer leur coopération bilatérale dans « l'agroalimentaire, la santé, les services, la finance », a noté le ministre.
Certes, les investissements français en Chine prospèrent – ils ont bondi de 29,8 % sur un an sur les quatre premiers mois de 2015, a précisé Pékin vendredi –, et les investissements chinois dans l'Hexagone s'intensifient, comme en témoigne le rachat emblématique du Club Med par le fonds Fosun.
« Le volume des échanges s'est aussi développé », a poursuivi Laurent Fabius. Pour autant, la France connaît toujours un déficit commercial colossal de l'ordre de 26 milliards d'euros par an, « qu'il faut évidemment réduire petit à petit », a-t-il plaidé.
Lors d'un entretien hier avec Gao Hucheng, ministre chinois du Commerce, M. Fabius a par ailleurs « rappelé les attentes françaises en matière de coopération aéronautique », selon une source officielle. Tout cela alors que l'avionneur européen Airbus, justement basé à Toulouse et qui possède en Chine une usine d'assemblage de moyen-courriers A320, discute avec ses partenaires chinois d'un élargissement de leur coopération industrielle au long-courrier A330.
« De nouvelles perspectives de partenariats dans l'énergie et l'automobile ont également été évoquées » entre MM. Fabius et Gao en préparation de la visite de Li en France, a-t-on appris de source diplomatique.
(Source : AFP)
Économie - Investissements
Paris et Pékin veulent s’allier pour conquérir de nouveaux marchés
OLJ / le 16 mai 2015 à 00h00
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