Les militants antirégime syriens fulminaient hier après une conférence de presse durant laquelle le « drapeau de la révolution » a été écarté à la demande de Louay Hussein, qui faisait partie jusqu'à présent de l'opposition tolérée par Damas. M. Hussein, qui a réussi à s'enfuir de Syrie fin avril après avoir été inculpé par la justice, avait participé lundi pour la première fois à une conférence de presse à Istanbul aux côtés de Khaled Khoja, chef de la Coalition nationale syrienne pour discuter d'une vision commune de l'après-Bachar el-Assad. Mais le point de presse a suscité une polémique, car M. Hussein a demandé que soient mis derrière la tribune le drapeau officiel syrien et celui de l'opposition ou que ce dernier soit écarté « pour ne pas donner l'impression que nous nous adressons à une seule catégorie de Syriens », d'après sa page Facebook hier. M. Khoja a accepté d'écarter le « drapeau de la révolution », ne se doutant pas qu'il allait provoquer l'ire des militants dont certains sont allés jusqu'à réclamer sa démission.
Le « drapeau de la révolution » est en réalité le « drapeau de l'indépendance », le premier à être adopté par la Syrie après la fin du mandat français en 1946. Le drapeau officiel est celui adopté par Hafez el-Assad, le père de l'actuel chef de l'État, en 1980.
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