Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Syrie: la Coalition de l'opposition n'ira pas aux consultations organisées par l'Onu

La Coalition de l'opposition syrienne en exil a annoncé lundi son refus de participer aux consultations organisées à Genève par le médiateur de l'Onu, Staffan de Mistura, notamment à cause de l'invitation lancée à l'Iran.

"Il nous invite à des consultations alors que nous nous attendions à être conviés à des négociations (et en plus) son invitation à l'Iran ne fait qu'envenimer la situation et c'est notre principal problème avec lui", a déclaré à l'AFP Hicham Marwa, adjoint du chef de la coalition.

Le plus important regroupement de l'opposition en exil, soutenu par l'Occident et la majorité des pays arabes ainsi que par la Turquie, a pris cette position lors d'une réunion ce week-end à Istanbul. La Coalition est très hostile à Téhéran, principal soutien du régime de Bachar al-Assad.

Aussi, selon M. Marwa, la Coalition a décidé d'envoyer dans les prochaines 48 heures Haytham al-Maleh, chef de son comité légal, remettre à Genève deux lettres "détaillant sa vision de la solution politique et critiquant le comportement de Mistura". L'une est adressée au médiateur, la seconde au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. Le chef de la Coalition, Khaled Khoja, avait dans un premier temps décidé de se rendre avec 12 responsables à Genève pour rencontrer M. de Mistura, mais a changé d'avis.

Outre l'invitation faite à l'Iran, qui est sa bête noire, la coalition estime que le médiateur de l'Onu cherche à réduire sa prédominance. "Quand nous avons découverts qu'il avait invité 40 personnes de la société civile, des artistes, des chercheurs et divers opposants, il nous est paru clair que De Mistura ne traitait pas la Coalition d'une façon qui donne l'impression qu'il est sérieux dans la recherche d'une solution", a expliqué M. Marwa.

Le médiateur de l'Onu pour la Syrie a lancé le 5 mai à Genève une série de discussions à huis clos et séparément avec plus d'une quarantaine d'acteurs syriens. Parmi eux, figurent, selon M. de Mistura, "des acteurs politiques et militaires", "des chefs religieux et de communautés" et des représentants de la diaspora, et environ une vingtaine d'acteurs régionaux et internationaux, dont l'Iran, l'Arabie Saoudite, la Turquie et les membres du Conseil de sécurité.

La Coalition est également vexée qu'il demande à son président Khaled Khoja de venir alors que le régime de son côté se fait représenter par une personnalité de rang moins important, son ambassadeur auprès de l'Onu à Genève, Houssam Edin Aala. "Pourquoi insister pour des consultations sans valeur, alors que l'opposition remporte des victoires sur le terrain. Il est clair que cela ne nous convient pas", a-t-il encore dit.

A Genève, la porte-parole de M. de Mistura, Jessy Chahine, a confirmé à l'AFP l'envoi par la Coalition nationale syrienne d'un représentant en possession d'une lettre à l'adresse de l'émissaire "pour expliquer ses points de vue sur ces consultations". "Nous ignorons si ce représentant voudra aussi parler à M. de Mistura", a-t-il dit.

La Coalition de l'opposition syrienne en exil a annoncé lundi son refus de participer aux consultations organisées à Genève par le médiateur de l'Onu, Staffan de Mistura, notamment à cause de l'invitation lancée à l'Iran."Il nous invite à des consultations alors que nous nous attendions à être conviés à des négociations (et en plus) son invitation à l'Iran ne fait qu'envenimer la...