Australie : l'adolescent arrêté "bien avancé" dans son projet d'attentat (police)

La police australienne a affirmé dimanche qu'un adolescent arrêté pour complot terroriste était "bien avancé" dans son projet d'attentat à la bombe et a ajouté enquêter pour savoir s'il avait été recruté ou radicalisé sur internet.

Tim Cartwright, chef par intérim de la police de Victoria, a déclaré que les enquêteurs avaient retrouvé des "engins explosifs improvisés (IED)" au domicile de l'adolescent de 17 ans. Ce dernier a été arrêté vendredi lors d'une descente de police à son domicile situé à Greenvale, dans la banlieue nord de Melbourne.

"Nous pensons que ce jeune homme avait l'intention de faire exploser un engin dans les jours à venir lors d'un événement", a déclaré Tim Cartwright. "Il était bien avancé dans la préparation de la bombe".
La police a dit ne pas savoir quel événement était visé. D'après la presse, il s'agissait peut-être des célébrations de la fête des mères dimanche. L'adolescent doit comparaître lundi devant un tribunal.

La police ne recherche pas pour l'heure d'éventuels complices mais cherche à savoir si le suspect a été radicalisé sur internet. "Les recruteurs à l'étranger, et plus généralement les réseaux sociaux, représentent pour nous un véritable défi", a dit le chef de la police. "L'internet offre des possibilités de radicalisation en provenance du monde entier".

Une femme se présentant comme étant la soeur du jeune homme a déclaré au Sunday Herald Sun que celui-ci n'était qu'un simple "combattant de clavier". "Il ne ferait pas de mal à une mouche", a-t-elle dit. Un ami de l'adolescent a raconté au journal que le jeune homme était devenu "très religieux, très conservateur", au cours de l'année écoulée.

C'est la deuxième attaque déjouée dans l'Etat de Victoria au cours de ces dernières semaines. La police a arrêté le mois dernier deux jeunes de 18 ans pour conspiration en vue de commettre un acte terroriste.
L'Australie a relevé en septembre dernier le niveau de son alerte contre le terrorisme, à la suite en particulier du départ d'au moins 110 de ses ressortissants vers l'Irak et la Syrie pour combattre au sein du groupe jihadiste Etat Islamique (EI). Plus de 30 d'entre eux sont rentrés depuis en Australie.