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Arrestation de 11 suspects en Bosnie, 32 inculpés de "terrorisme" au Kosovo

Onze personnes soupçonnées de représenter une menace "terroriste" ont été arrêtées mercredi en Bosnie, où un islamiste a tué fin avril un policier dans une attaque contre un commissariat, a-t-on appris jeudi de source officielle.

Parallèlement, le parquet du Kosovo a indiqué avoir inculpé de "terrorisme" 32 personnes soupçonnées d'avoir rejoint les rangs du groupe État islamique en Syrie ou d'avoir planifié d'y aller, ainsi que des recruteurs présumés.

L'opération policière en Bosnie a provoqué de vives réactions de représentants politiques des musulmans de Bosnie qui ont dénoncé des "arrestations visant à intimider" les anciens réfugiés de guerre musulmans qui sont retournés vivre dans l'entité serbe, la Republika Srpska (RS), après le conflit intercommunautaire de 1992-95 qui avait fait 100.000 morts.

Trente personnes avaient au total été interpellées mercredi dans l'entité serbe de Bosnie, dont onze ont finalement été arrêtées, a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur de la RS, Dragan Lukac.

Ces hommes sont soupçonnés par le parquet de s'être "approvisionnés en armes et en explosifs avec l'objectif de commettre des actes terroristes contre les institutions de la RS".

Fin avril, un islamiste local a mené une attaque contre un commissariat de police à Zvornik (est). Au cri d'"Allah Akbar !", cet homme de 24 ans, armé d'un fusil à pompe, a tué un policier et blessé deux, avant d'être lui-même abattu dans un échange de tirs.

Deux hommes avaient été interpellés à Srebrenica (est), également dans l'entité serbe, dont le maire Camil Durakovic, un homme politique musulman, a dénoncé un acte de "harcèlement", en assurant que les suspects n'étaient pas liés à la mouvance islamiste.

Près de 8.000 garçons et hommes musulmans ont été tués à Srebrenica en juillet 1995, peu avant la fin de la guerre, dans un massacre commis par les forces serbes de Bosnie et qui a été qualifié de génocide par la justice internationale.

Ex-république yougoslave, la Bosnie, qui compte 3,8 millions d'habitants dont 40% sont de confession musulmane, est divisée depuis la fin de la guerre en deux entités, une serbe, la RS, et l'autre croato-musulmane.

Pendant la guerre des années 1990, la Bosnie avait accueilli des centaines de jihadistes venus épauler les forces musulmanes.

Ces combattants étrangers ont quitté le pays, mais leur interprétation rigoriste de l'islam a été adoptée par certains musulmans de Bosnie qui, vingt ans plus tard, partent combattre aux côtés des jihadistes en Syrie et en Irak.

Au Kosovo, qui s'est doté en mars d'une loi prévoyant des sanctions légales allant jusqu'à 15 ans de prison pour ses ressortissants qui partent combattre à l'étranger, le parquet a inculpé jeudi 32 suspects.

"Certains de ces accusés sont soupçonnés d'avoir rejoint le groupe terroriste État islamique en Syrie (...) et d'autres d'avoir recruté et envoyé des gens en guerre en Syrie", lit-on dans un communiqué.

Ces suspects ont été arrêtés en août 2014. Il s'agit du deuxième dossier du genre au Kosovo. Début mars, sept candidats présumés au jihad et leurs recruteurs avaient été inculpés.

Selon des estimations du ministère de l'Intérieur kosovar, quelque 300 ressortissants du Kosovo ont été ou sont toujours engagés dans les rangs des jihadistes en Syrie et en Irak. Une quinzaine y ont été tués.

Onze personnes soupçonnées de représenter une menace "terroriste" ont été arrêtées mercredi en Bosnie, où un islamiste a tué fin avril un policier dans une attaque contre un commissariat, a-t-on appris jeudi de source officielle.Parallèlement, le parquet du Kosovo a indiqué avoir inculpé de "terrorisme" 32 personnes soupçonnées d'avoir rejoint les rangs du groupe État islamique en...