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Liban - La situation

La sécurité, encore et toujours priorité des priorités

Le général Jean Kahwagi en visite au camp d’entraînement des commandos à Roumieh. Photo Dalati et Nohra

Que la priorité absolue, en cette phase, soit à la sécurité ne devrait plus faire de doute après la décision-surprise du Conseil des ministres, mercredi, malgré de timides réticences des ministres du Hezbollah, de mettre à la disposition des services de sécurité les données (data) des opérateurs de la téléphonie mobile. Les services n'auront pas accès au contenu des conversations ou messages, précise-t-on, mais pourront en identifier les auteurs.
C'est toujours ça à prendre, à l'heure où les observateurs notent des mouvements de troupes dans le Qalamoun syrien, aux frontières orientales du Liban, où une bataille cruciale pourrait s'engager ; à l'heure aussi où la traque aux jihadistes et aux cellules jihadistes dormantes se poursuit dans le pays ; à l'heure enfin où la pacification de certaines régions et la lutte contre la criminalité s'étendent désormais à des quartiers où le Hezbollah a longtemps fait la loi.


Ce dossier particulièrement sensible a fait dire mercredi soir au mufti de la République, Abdel Latif Deriane, au cours d'un dîner donné en son honneur : « Nous ne voulons pas de plans de sécurité qui s'étendent à des quartiers et pas à d'autres. » Le dignitaire sunnite a par ailleurs relevé l'importance politique stratégique de ces plans de sécurité, en affirmant qu'« ils prouvent qu'il n'existe pas au Liban un environnement propice au terrorisme et à l'extrémisme ». « Nous devons œuvrer tous à faire du Liban une citadelle de modération, de cordialité et de communauté de vie ; voilà le Liban que nous voulons », a insisté cheikh Deriane.

 

(Pour mémoire : La banlieue sud de Beyrouth se prête à l'armée et aux FSI)

 

L'affaire Joseph Sader
La présence des forces de l'ordre et de l'armée permettra-t-elle de percer certaines énigmes sécuritaires liées au « périmètre de sécurité » du Hezbollah ? C'est ce qu'espère le parti des Forces libanaises dans la région de Saïda-Zahrani, qui a lié « le succès » du plan de la sécurité dans la banlieue sud de Beyrouth à l'éclaircissement de l'énigme de la disparition de Joseph Sader, un ingénieur travaillant à l'Aéroport Rafic Hariri, le 12 février 2009, et que des témoins assurent avoir vu conduit par ses ravisseurs, qui l'ont intercepté alors qu'il se rendait à son travail, en direction de la banlieue sud.
En dépit de l'existence d'un volumineux dossier sur les circonstances de son rapt que possèdent les autorités judiciaires et les commissions parlementaires, le mystère de sa disparition et de sa détention prolongée n'a toujours pas été résolu.


Par ailleurs, dans une conférence de presse, hier, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a fait le point sur la situation de la sécurité à l'intérieur de la prison centrale de Roumieh, où une mutinerie lancée par les détenus jihadistes a failli mal tourner pour deux médecins et des gardes de la prison, pris en otage plus de 24 heures durant.
Là aussi, comme dans plusieurs autres dossiers, le sécuritaire se mêle au politique et rend impossible une solution presse-bouton, ce que M. Machnouk a clairement affirmé.
Le seul réconfort que les propos du ministre de l'Intérieur a apporté à ses auditeurs réside dans sa réaffirmation qu'il « ne permettra pas », qu'il « ne permettra plus » aux extrémistes « de dicter leur loi à l'État », ce qu'ils ont fait plusieurs années durant, à partir d'un bâtiment de la prison qu'ils avaient transformé en « émirat ». Un effort va être déployé pour « disperser » les terroristes et les empêcher d'unir leurs forces, a affirmé M. Machnouk.
Pour sa part, le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, a inspecté hier les troupes stationnées à Roumieh, histoire de rappeler que l'armée appuie sans réserve les FSI, qui ont été débordées la semaine dernière par la mutinerie.
Sur le terrain, l'armée et les FSI qui quadrillent la banlieue sud de Beyrouth sont parvenues à arrêter un certain nombre de personnes recherchées par la justice dans les quartiers de Mreïjé, Aïn el-Sekké, Raml el-Ali, Cocody et Sabra, et à saisir des armes légères, des munitions, des grenades et des treillis.
À Majdel Anjar, dans la Békaa, l'armée a arrêté neuf Syriens et saisi deux armes de guerre ainsi que des munitions et autres équipements de combat trouvés en leur possession.

 

Le Hezb se déchaîne contre le Futur
La priorité à la sécurité n'élimine pas, malheurement, les querelles purement politiques, comme la polémique sur l'opportunité d'une séance législative, qui sépare notamment les aounistes de leurs alliés chiites. Dans un discours hier, Ali Hassan Khalil, ministre des Finances, a mis en garde contre la perte de centaines de millions de dollars en prêts et protocoles d'accords, ceux-ci risquant d'être caducs s'ils ne sont pas approuvés par le Parlement dans les délais impartis.
Le bloc parlementaire du Hezbollah, de son côté, a solennellement averti hier, à l'issue de sa réunion hebdomadaire, que « la vie parlementaire est une nécessité pour la permanence de l'État, et ne pas en tenir compte pourrait paralyser totalement la vie constitutionnelle, ce qui menacerait l'entente nationale et représenterait un danger pour la vie publique, l'État et la société ».
Le parti s'est par ailleurs violemment pris au courant du Futur, l'accusant de bloquer l'élection présidentielle, d'être responsable de la corruption et, surtout, d'avoir violé Taëf, et à l'Arabie saoudite. Premier à déplorer l'absence de vie parlementaire, du moins tant qu'un nouveau président n'est pas élu, le comité de coordination syndicale a insisté de nouveau sur l'échellle des traitements et salaires qu'il défend, tout en assurant qu'il ne torpillera pas, comme l'an dernier, les examens officiels, en en boycottant la correction.
Pour saluer le 1er Mai, fête du Travail, fête des amoureux et du muguet, début du mois de Marie, le ministère de l'Intérieur a décidé de nous faire un cadeau : l'entrée en application, sérieuse cette fois, du nouveau code de la route, que d'aucuns soupçonnent d'être une taxe indirecte camouflée, au milieu d'une crise sociale vécue par des centaines de milliers de Libanais.

 

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Que la priorité absolue, en cette phase, soit à la sécurité ne devrait plus faire de doute après la décision-surprise du Conseil des ministres, mercredi, malgré de timides réticences des ministres du Hezbollah, de mettre à la disposition des services de sécurité les données (data) des opérateurs de la téléphonie mobile. Les services n'auront pas accès au contenu des conversations...

commentaires (2)

Avec cette période s'engage une véritable concurrence, à qui ouvrirait la danse entre ces zaïîms de pacotille en affichant leur fakîhdiot-bääSSdiotisme, et en se repentant des péchés qu'ils avaient pu commettre par couardise sous la période Hariri père et fils tout en demandant pardon à allâh, à l’aSSadique et au walïïï ! Il ne se passe pas 1 jour sans que du haut de leurs tabblïyéehs, la Révolution Cédraie ne soit déclarée Malheur Public, sans qu'1 séide campagnard quelconque de cette montagne crevassée constate solennellement qu'il n'avait jamais reconnu ce Liban démocratique et cédraie, sans qu'1 des déserteurs et traîtres poltrons raconte, après coup, les prouesses héroïques bää bää bääSSyriennes que, seule, la philanthropie des Hariri ou d'autres malentendus l'avaient empêché de réaliser ! Pour ces Martiens-là, ce qu'on devait admirer en 05 en Mars, ce n'était pas la générosité du vainqueur 14 Sain, mais l'abnégation de ces 8 Malsains qui lui avaient permis de vaincre ce mois-là. Un charognard bääSSyrien, W. W. le bulldozer-dogue, indigène ni si connu ni si reconnu et très, très local, propose même qu'une partie des secours destinés aux assassinés du 14 Mars soit attribuée aux chemises brunes et noires chiffonnées qui avaient seuls bien mérité de cette wilâïyâh nouvelle méditerranéenne et levantine ! Un autre affidé bigaradier oranginé veut aussi qu'on décrète l'érection d'1 statue à l’hassine 1er, sur la place centrale de l’agglomération métropolitaine de Râbïyéééh D.C.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 36, le 02 mai 2015

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Commentaires (2)

  • Avec cette période s'engage une véritable concurrence, à qui ouvrirait la danse entre ces zaïîms de pacotille en affichant leur fakîhdiot-bääSSdiotisme, et en se repentant des péchés qu'ils avaient pu commettre par couardise sous la période Hariri père et fils tout en demandant pardon à allâh, à l’aSSadique et au walïïï ! Il ne se passe pas 1 jour sans que du haut de leurs tabblïyéehs, la Révolution Cédraie ne soit déclarée Malheur Public, sans qu'1 séide campagnard quelconque de cette montagne crevassée constate solennellement qu'il n'avait jamais reconnu ce Liban démocratique et cédraie, sans qu'1 des déserteurs et traîtres poltrons raconte, après coup, les prouesses héroïques bää bää bääSSyriennes que, seule, la philanthropie des Hariri ou d'autres malentendus l'avaient empêché de réaliser ! Pour ces Martiens-là, ce qu'on devait admirer en 05 en Mars, ce n'était pas la générosité du vainqueur 14 Sain, mais l'abnégation de ces 8 Malsains qui lui avaient permis de vaincre ce mois-là. Un charognard bääSSyrien, W. W. le bulldozer-dogue, indigène ni si connu ni si reconnu et très, très local, propose même qu'une partie des secours destinés aux assassinés du 14 Mars soit attribuée aux chemises brunes et noires chiffonnées qui avaient seuls bien mérité de cette wilâïyâh nouvelle méditerranéenne et levantine ! Un autre affidé bigaradier oranginé veut aussi qu'on décrète l'érection d'1 statue à l’hassine 1er, sur la place centrale de l’agglomération métropolitaine de Râbïyéééh D.C.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 36, le 02 mai 2015

  • SI LA "SÉCURITÉ" ÉTAIT COUPLÉE À SA JUMELLE "L'ENTENTE" QUE LE PEUPLE SE SENTIRAIT MIEUX !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 53, le 01 mai 2015

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