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Sport - Sports urbains

Au Liban, le Parkour des combattants

Aller d'un point A à un point C, sans passer par le point B : c'est de cette manière que Joe Zgheib (26 ans) définit le Parkour... Une discipline peu connue, dont il est le précurseur au Liban. l'art du déplacement.

Un art spectaculaire, popularisé par le film français « Banlieue 13 ».

Dans un petit local aménagé au rez-de-chaussée d'un immeuble de Dékouané, ils sont une quinzaine de jeunes à attendre le début du cours. À côté des machines de musculation, un petit couloir mène à la salle d'entraînement, où des tapis et des obstacles, dont certains ont été construits à la main, occupent l'espace pour reproduire un décor urbain. « Il y a un petit atelier dans une salle à côté, c'est là que je monte de nouveaux obstacles quand j'ai le temps », explique Joe Zgheib, fondateur de la Lebanese Parkour Academy (LPKA) et véritable pionnier de la discipline au Liban.


Cette organisation enseigne (comme son nom l'indique) le Parkour, une méthode d'entraînement à base de déplacements par des sauts, des franchissements d'obstacles et des acrobaties. « J'étais fan de Jacky Chan et j'adorais les acrobaties. En regardant le film Banlieue 13, j'ai découvert que ce que je faisais avait un nom, le Parkour », raconte l'entraîneur âgé de 26 ans.


Après l'échauffement traditionnel, l'entraînement débute et les premiers mouvements sont impressionnants. En courant, les « traceurs », tel qu'on les appelle, sillonnent la salle et franchissent les obstacles avec légèreté et souplesse. Saut de détente, saut de précision, culbute, passe-muraille, ils s'amusent à jouer avec les éléments et défier la gravité. « Notre devise, c'est que rien ne peut bloquer notre chemin », ajoute Joe Zgheib. Elle est également inscrite sur la porte d'entrée de la salle d'entraînement. Et cette phrase résume, à elle seule, la philosophie de cet art. Se déplacer en toute liberté, s'affranchir des voies de passage préétablies et exprimer sa créativité dans des mouvements et techniques toujours plus spectaculaires. Des sessions d'entraînement ont lieu tous les jours, en plus des shows organisés par la LPKA.

 

Une discipline non compétitive
Dimanche dernier, Joe Zgheib et ses élèves étaient à Jounieh pour une démonstration dans un rassemblement de scouts, avant une session d'initiation. « Un ami m'en a parlé, puis il m'a montré, et j'ai tout de suite adhéré. C'est une vraie passion pour moi. J'adore sentir que je progresse », explique Ryan (15 ans), qui pratique le Parkour depuis près de deux ans. L'élève de troisième n'est pas en reste : saltos et autres acrobaties font déjà partie de son répertoire. Comme lui, environ 250 jeunes Libanais pratiquent cette discipline créée au début des années 1990 par le Français David Belle, qui a rendu célèbre le groupe des Yamakasi dont il faisait partie. Mais c'est en 2004 qu'elle se démocratise véritablement, avec le florilège de vidéos sur Internet. « On a découvert la discipline à travers YouTube », expliquent ainsi la plupart des jeunes adeptes.


Pour eux, c'est un moyen de s'épanouir, d'évacuer le stress et d'apprendre à connaître son corps et ses limites personnelles. Trois « groupes » de Parkour existent au Liban, mais la LPK Academy reste la plus importante organisation avec environ 200 adhérents. Il n'existe pas de compétition officielle, c'est là une des caractéristiques qui rend cette discipline unique. Selon la plupart de ses pratiquants, la compétition dénaturerait le message originel du Parkour, dont les valeurs centrales sont la connaissance et le dépassement de soi, la recherche de la progression personnelle et l'expression de la créativité par le déplacement. Un art du déplacement...

Dans un petit local aménagé au rez-de-chaussée d'un immeuble de Dékouané, ils sont une quinzaine de jeunes à attendre le début du cours. À côté des machines de musculation, un petit couloir mène à la salle d'entraînement, où des tapis et des obstacles, dont certains ont été construits à la main, occupent l'espace pour reproduire un décor urbain. « Il y a un petit...

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