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Les Etats-Unis désignent deux prisonniers grecs comme "terroristes"

Les Etats-Unis ont désigné mardi deux prisonniers grecs comme "terroristes", suite au vote d'une loi qui pourrait mener à la libération anticipée d'un homme accusé d'être l'artificier d'un groupe qui aurait tué plusieurs Américains.

Dans une réponse diplomatique au vote du gouvernement la veille, Christodoulos Xiros, inculpé pour être le tueur du groupe révolutionnaire armé d'extrême-gauche "17 Novembre" et Nikolaos Maziotis, considéré comme le leader d'une autre organisation terroriste responsable de l'attaque à la grenade de l'ambassade américaine d'Athènes en 2007, ont tous les deux été désignés comme "terroristes" par le département d'Etat américain.

Le premier a été arrêté en janvier après s'être fait la belle en 2014, au moment où il purgeait plusieurs peines de prisons à perpétuité. Le second s'était également enfui durant son procès en 2010 mais a été repris à l'issue d'une fusillade en juillet dernier à Athènes, a précisé le département d'Etat. Leur éventuels avoirs aux Etats-Unis sont gelés.

Les Etats-Unis avaient fait part de leur inquiétude lundi concernant une loi, votée plus tard dans la journée par le nouveau gouvernement grec de la gauche radicale, visant à alléger les prisons surchargées du pays, améliorer les conditions de détention et "abolir les prison de type C". Cela permet à des prisonniers handicapés à plus de 80% de purger le reste de leur peine assignés à résidence en portant un bracelet électronique.

Savvas Xiros -qui serait le frère de Christodoulos Xiros-, l'artificier de "17 Novembre", qui est actuellement "93% handicapé, presque aveugle et sourd et souffre de sclérose en plaques", selon le gouvernement grec, répond à ces conditions et pourrait ainsi sortir de prison.

Le "17 Novembre" était l'une des organisations les plus violentes de Grèce, active entre 1975 et 2002. Il a revendiqué 23 assassinats dans le pays dont ceux d'Américains comme le chef de l'antenne d'Athènes de la CIA, Richard Welch, en 1975.

En réponse aux inquiétudes exprimées par le secrétaire d'Etat John Kerry, qui avait dit que "ceux qui ont commis des actes de terrorisme, qui ont été incarcérés, doivent le rester", le gouvernement grec a répondu qu'il "respectait la mémoire des victimes du terrorisme". "Toutefois la loi votée ne conduit pas à la libération des terroristes", a-t-il soutenu.
L'arrestation de Savvas Xiros en 2002, lors d'un attentat échoué à la bombe, a conduit alors à l'arrestation des dirigeants et au démantèlement du groupe. Il avait été condamné à la prison à perpétuité.

Les Etats-Unis ont désigné mardi deux prisonniers grecs comme "terroristes", suite au vote d'une loi qui pourrait mener à la libération anticipée d'un homme accusé d'être l'artificier d'un groupe qui aurait tué plusieurs Américains.
Dans une réponse diplomatique au vote du gouvernement la veille, Christodoulos Xiros, inculpé pour être le tueur du groupe révolutionnaire armé...