Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Zarif : l'accord sur le nucléaire contribuera à la coopération régionale

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a jugé lundi que l'accord sur le programme nucléaire de son pays pourrait ouvrir la voie à une meilleure coopération régionale et a appelé à des négociations pour mettre fin au conflit au Yémen.

"En faisant preuve du leadership et de l'audace nécessaires pour prendre les bonnes décisions, nous pouvons et devons mettre fin à cette crise montée de toutes pièces et nous concentrer sur des tâches bien plus importantes", juge M. Zarif dans le New York Times au sujet du dossier nucléaire iranien.

La Maison Blanche, qui accuse l'Iran d'exacerber les tensions à travers son "soutien" et "la fourniture d'armes" aux rebelles houthis au Yémen, a vivement réagi à ce texte. Le porte-parole du président Barack Obama, Josh Earnest, a souligné l'"ironie" consistant pour M. Zarif à "réclamer une solution diplomatique quand, dans le même temps, son pays continue à fournir des armes à l'une des parties en présence afin que la violence se poursuive".

La publication de ce texte intervient juste avant la reprises des discussions cette semaine à Vienne. Un accord-cadre sur le nucléaire iranien a été conclu le 2 avril entre Téhéran et les grandes puissances et un accord final doit intervenir d'ici le 30 juin. "L'Iran a été très clair: la nature de notre engagement constructif va bien au-delà des négociations sur le nucléaire", écrit le chef de la diplomatie iranienne. "Notre principe de base est que la question du nucléaire est le symptôme et non la cause de la méfiance et du conflit." Il est temps, assène-t-il, que "l'Iran et les autres parties commencent à s'attaquer aux sources de tensions dans la région du Golfe Persique".

Au sujet du conflit au Yémen, où une coalition menée par l'Arabie saoudite bombarde les rebelles chiites houthis soutenus par l'Iran, Téhéran a présenté la semaine dernière un plan de paix en quatre points au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Dans sa tribune dans le New York Times, M. Zarif défend sa position en martelant que "l'Iran a proposé une approche raisonnable et réaliste". L'Iran s'est prononcé pour un cessez-le-feu immédiat, une aide humanitaire et un dialogue entre les différentes parties qui mènerait à la formation d'un gouvernement d'unité nationale. "On ne peut pas s'attaquer à el-Qaëda et ses affidés idéologiques, comme le soi-disant Etat islamique, qui n'est ni islamique, ni un Etat, tout en continuant à permettre leur expansion au Yémen et en Syrie", s'insurge encore le ministre iranien.

Le ministre yéménite des Affaires étrangères en exil Riyad Yassine a rejeté lundi toute médiation de l'Iran, car Téhéran est "impliqué" dans la crise. Les pays du Golfe, principalement dirigés par des monarchies sunnites, voient d'un très mauvais oeil les ambitions régionales de l'Iran chiite.

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a jugé lundi que l'accord sur le programme nucléaire de son pays pourrait ouvrir la voie à une meilleure coopération régionale et a appelé à des négociations pour mettre fin au conflit au Yémen.
"En faisant preuve du leadership et de l'audace nécessaires pour prendre les bonnes décisions, nous pouvons et devons mettre fin à...