Les parents des militaires otages reçus à Moukhtara

Une délégation des parents des militaires détenus par l'État islamique et le Front al-Nosra s'est rendue, samedi, à Moukhtara auprès du chef du PSP Walid Joumblatt. Ont également pris part à la réunion le fils du leader du PSP, Taymour, et le ministre de la Santé publique, Waël Bou Faour.
La délégation a remercié le chef druze pour les efforts qu'il déploie afin de libérer les militaires détenus, rappelant que les parents, notamment ceux qui se sont rendus dernièrement dans le jurd, n'ont pas été vraiment rassurés.
M. Joumblatt a, de son côté, indiqué que « l'échange des prisonniers constitue l'une des bases des négociations », mettant l'accent sur « le rôle joué par le président de la Chambre, Nabih Berry, et le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim ». « Ce dossier n'est pas un dossier communautaire mais national », a-t-il dit.
De son côté, le ministre de la Santé a évoqué avec les familles le travail effectué par la cellule de crise, notant que « l'État œuvre à clore le dossier des échanges de prisonniers avec le Front al-Nosra et ouvrir des brèches dans la négociation avec le groupe État islamique ».
Joint au téléphone par L'Orient-Le Jour, Hussein Youssef, le père du soldat Mohammad Youssef, otage de l'État islamique, a indiqué que « nous ne disposons pas de nouvelles données relatives aux négociations. Nous appelons l'État à traiter l'affaire comme un seul et même dossier sans faire la différence entre les otages du Front al-Nosra et de l'État islamique, en négociant simultanément avec les deux parties ».
M. Youssef, qui n'a aucune nouvelle de son fils depuis plus de six mois, a annoncé que « des familles pourraient visiter prochainement leurs fils détenus dans le jurd par le Front al-Nosra ».
Interrogé sur une éventuelle libération prochaine des militaires détenus avec le Front al-Nosra, il a indiqué : « Ce ne sont que des rumeurs. Nous espérons qu'elles s'avéreront vraies. »