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Économie - Finance

Quand des vedettes de Wall Street stigmatisent les dividendes excessifs

La croissance exponentielle des programmes de rachat d’actions ou la montée continue des dividendes, des mesures destinées à gâter les investisseurs, se font au détriment de la croissance à long terme, prévient Laurence Fink, le directeur général de Blackrock. Archives/AFP

Le patron de Blackrock, numéro un mondial de la gestion d'actifs, a reproché mardi aux grandes entreprises d'être trop généreuses avec leurs actionnaires, quelques jours seulement après les mises en garde d'un autre gourou de Wall Street contre l'évolution récente des marchés.
La croissance exponentielle des programmes de rachat d'actions ou la montée continue des dividendes, des mesures destinées à gâter les investisseurs, se font au détriment de la croissance à long terme, prévient Laurence Fink, le directeur général du fonds, dans une lettre adressée aux patrons de 500 des plus grandes entreprises américaines et dévoilée par le New York Times sur son site Internet.
Début avril, c'est Jamie Dimon, le PDG de la banque JPMorgan Chase, qui tirait la sonnette d'alarme sur certaines tendances dans le secteur financier. Dans la lettre annuelle adressée à ses actionnaires, le plus grand banquier de la place new-yorkaise mettait en avant certaines fluctuations étonnantes observées récemment sur les marchés des changes ou des obligations, signes selon lui de problèmes plus larges à venir. Et il prévenait que les banques, entravées par l'apparition de multiples règles censées mieux les réguler, auront plus de mal à gérer la prochaine crise financière.
Pour le responsable de Blackrock, qui gère plus de 4 000 milliards de dollars d'actifs, ce sont plutôt « les effets des phénomènes de court terme qui sont inquiétants, à la fois pour ceux qui cherchent à économiser pour des objectifs de long terme comme la retraite et pour l'économie dans son ensemble ». Les mesures financières adoptées pour faire plaisir aux actionnaires, souvent sous la pression de fonds activistes, se font aux dépens de l'investissement dans « l'innovation, les salariés qualifiés ou les dépenses de capital essentielles pour nourrir une croissance à long terme », estime-t-il.
Les grands noms de la cote de la Bourse de New York n'ont pourtant pas hésité à ouvrir en grand leur portefeuille ces derniers mois. Tout cet argent redistribué aux actionnaires « envoie un message décourageant sur la capacité d'une entreprise à utiliser ses ressources à bon escient et à développer un plan cohérent pour la création de valeur à long terme », avance M. Fink.
Le patron de Blackrock peut se permettre de tenir un tel discours, son modèle économique reposant principalement sur des investissements au long cours. Il s'inscrit ainsi dans le sillage d'un autre investisseur de renom, Warren Buffett, réputé pour sa politique d'investissement basée sur des paris de long terme. L'action de sa holding Berkshire Hattaway n'en a pas moins grimpé de 27 % l'an dernier.
Leur position prend en tout cas le contre-pied des pratiques déployées par des activistes comme Carl Icahn, Nelson Peltz ou Bill Ackman, qui multiplient ces derniers temps les assauts pour forcer les entreprises ciblées à dégager le plus de valeur possible pour leurs actionnaires.

(Source : AFP)

Le patron de Blackrock, numéro un mondial de la gestion d'actifs, a reproché mardi aux grandes entreprises d'être trop généreuses avec leurs actionnaires, quelques jours seulement après les mises en garde d'un autre gourou de Wall Street contre l'évolution récente des marchés.La croissance exponentielle des programmes de rachat d'actions ou la montée continue des dividendes, des mesures...

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