Yémen: 1.200 raids en 17 jours, l'Iran "arme" les rebelles (coalition)

La coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite a mené au total 1.200 frappes au Yémen depuis le début de l'opération contre les rebelles chiites, a annoncé samedi son porte-parole en accusant de nouveau l'Iran d'armer ces insurgés.

Faisant le point à Riyad sur l'opération militaire entamée le 26 mars, le général de brigade saoudien Ahmed Assiri a précisé que les raids aériens avaient commencé à une cadence quotidienne de 35, portée à 50, puis à 80 et finalement à 120, pour "totaliser 1.200 jusqu'à cet après-midi".
Ces frappes ont neutralisé les capacités aériennes et balistiques des rebelles et de leurs alliés, les militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, et "vont se poursuivre", a-t-il ajouté.
Pressé de questions lors de son point de presse quotidien, le porte-parole a répété laconiquement: "Au moment approprié, on passera à l'action au sol".

Interrogé sur des informations ayant fait état de la capture par des combattants hostiles aux rebelles de deux "officiers iraniens des Gardiens de la révolution", il a indiqué n'avoir "pas de confirmation d'une telle information".
Il a dans ce contexte réitéré les accusations contre l'Iran. "Nous avons des preuves suffisantes selon lesquelles l'Iran soutient, arme et forme les miliciens" de la rébellion chiite des Houthis au Yémen, selon lui.

Les rebelles chiites, partis en septembre 2014 de leur bastion de Saada, dans le nord du Yémen, contrôlent désormais Sanaa, des régions du centre et de l'ouest du pays ainsi que des parties d'Aden (sud), d'où s'est enfui le président Abd Rabbo Mansour Hadi pour se réfugier en Arabie saoudite.