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Le chef de l'UNRWA se rend à Damas pour discuter de l'aide au camp de Yarmouk

Le chef d'une agence de l'ONU doit se rendre samedi d'"urgence" en Syrie pour discuter de l'aide aux milliers de civils bloqués à Yarmouk, un camp à Damas contrôlé en grande partie par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), selon un communiqué.

Quelque 18.000 civils sont pris au piège des combats dans ce camp de réfugiés palestiniens pris d'assaut le 1er avril par l'EI. Les groupes palestiniens armés tentent, au prix de violents affrontements, d'empêcher la prise totale du camp par les jihadistes dont les positions sont en outre bombardées par l'aviation du régime syrien.

Le commissaire général de l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens, Pierre Krähenbühl, se rend "d'urgence" samedi à Damas en raison "des inquiétudes croissantes de l'UNRWA concernant la sécurité de près de 18.000 civils palestiniens et syriens, dont 3.500 enfants" à Yarmouk, selon un communiqué de l'agence obtenu par l'AFP.
"Yarmouk reste sous contrôle de groupes armés et la vie des civils continue d'être menacée par les conséquences du conflit armé dans cette zone", poursuit le texte, alors que le camp est devenu un symbole des souffrances et de privation dans le conflit qui ravage la Syrie depuis quatre ans.

Le régime syrien a affirmé qu'une opération militaire s'imposait dans le camp, une annonce appuyée initialement par les factions palestiniennes, avant que l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) du président Mahmoud Abbas ne se rétracte.

M. Krähenbühl doit visiter dimanche les déplacés de Yarmouk installées dans des écoles de la capitale et discuter avec le gouvernement syrien sur les moyens de fournir les aides humanitaires aux habitants du camp, situé à sept km seulement du centre de Damas, un fief du régime.
Il rencontrera également l'émissaire adjoint de l'ONU pour la Syrie, Ramzy Ezzeldin Ramzy, dont la prochaine visite à Damas a été annoncée vendredi par le patron des Nations unies Ban Ki-moon qui a mis en garde contre "un massacre" à Yarmouk.

Depuis 2012, le camp, qui est en réalité un grand quartier du sud de Damas, est un champ de bataille entre forces du régime et rebelles syriens, appuyés chacun par des groupes palestiniens. Les groupes rebelles sont sortis ensuite du camp mais le régime y impose depuis 2013 un siège asphyxiant provoquant une sévère pénurie de nourriture et de médicaments.

Le conflit en Syrie, qui opposait au départ les rebelles syriens aux forces du régime est devenu plus complexe avec l'intervention en 2013 des groupes jihadistes, dont le puissant EI et el-Qaëda. Leurs membres sont venus pour la plupart de l'étranger.
L'EI a réussi à s'emparer de larges régions du nord syrien, ainsi qu'en Irak voisin. Et avec l'assaut de Yarmouk c'est la première fois que le groupe jihadiste pénètre à Damas.

Le chef d'une agence de l'ONU doit se rendre samedi d'"urgence" en Syrie pour discuter de l'aide aux milliers de civils bloqués à Yarmouk, un camp à Damas contrôlé en grande partie par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), selon un communiqué.Quelque 18.000 civils sont pris au piège des combats dans ce camp de réfugiés palestiniens pris d'assaut le 1er avril par l'EI. Les groupes...