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Syrie : el-Qaëda écarte un "monopole" du pouvoir à Idlib

Le Front Al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, a affirmé qu'il ne voulait pas "monopoliser" le pouvoir à Idlib, la capitale provinciale syrienne prise la semaine dernière au régime avec l'aide de ses alliés islamistes.

"Nous sommes décidés à ne pas gérer seuls la ville, ni à monopoliser le pouvoir à Idlib en excluant les autres" factions, a affirmé le chef du Front Al-Nosra, Abou Mohammad al-Joulani, dans un enregistrement diffusé mercredi par Al-Manara, la chaîne officielle du groupe, sur YouTube et Twitter.

Juolani cherche semble-t-il à calmer les inquiétudes de groupes rebelles qui craignent qu'el-Qaëda établisse un "émirat islamique" rival de celui proclamé par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), comme il l'avait lui-même annoncé en juillet 2014.

Une coalition se faisant appeler "L'Armée de la Conquête", menée par le Front Al-Nosra et regroupant des groupes islamistes rebelles comme Ahrar el-Cham, a pris le 28 mars le contrôle d'Idlib, la capitale de la province éponyme dans le nord-ouest de la Syrie, après cinq jours de combats (170 morts).

C'est la plus importante des villes conquises par le Front Al-Nosra et la deuxième capitale provinciale qui échappe au pouvoir du régime en quatre ans de conflit, après celle de Raqqa. Cette dernière est devenue la "capitale" de facto de l'EI en Syrie.

Le chef du Front Al-Nosra a promis de "bien traiter les habitants et bien gérer leurs affaires" et appelé les autres groupes rebelles de "l'Armée de la conquête" à créer un "comité de supervision pour répondre aux besoins des habitants".  "Il est nécessaire d'éviter les divisions et d'unir les forces pour faire triompher l'islam", a-t-il ajouté. "(...) Nos ennemis parient sur nos divisions, sur notre mauvaise gestion et sur notre échec".

Souvent, la capture de régions par différents groupes rebelles donne lieu à des violences pour le partage des butins de guerre. Idlib comptait près de 200.000 habitants avant le début du conflit en mars 2011, mais des milliers de déplacés par les combats étaient venus s'y installer. Joulani a critiqué les groupes rebelles pro-occidentaux comme le Front des révolutionnaires de Syrie et Hazem, que le Front Al-Nosra a chassés de la province d'Idlib. "La victoire ne peut se réaliser avec les criminels et les espions de l'Occident qui nous poignardent dans le dos pour satisfaire les Américains". Critiquant la brutalité de l'EI, sans le citer nommément, il a affirmé que le "prestige des jihadistes et des émirs ne se fait pas en terrorisant les gens mais en les sécurisant".

Le Front Al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, a affirmé qu'il ne voulait pas "monopoliser" le pouvoir à Idlib, la capitale provinciale syrienne prise la semaine dernière au régime avec l'aide de ses alliés islamistes. "Nous sommes décidés à ne pas gérer seuls la ville, ni à monopoliser le pouvoir à Idlib en excluant les autres" factions, a affirmé le chef du Front Al-Nosra, Abou...