Presque toutes les semaines, une camionnette chargée de pommes, de légumes ou de produits laitiers arrive à l'évêché assyrien de Sed el-Bauchrieh. Ces aides sont fournies par des anonymes, qui travaillent notamment dans la production et le commerce d''agroalimentaire.
Un homme qui requiert l'anonymat déclare à L'Orient-Le Jour : « Nous sommes un groupe de personnes et nous aidons selon nos moyens. Nous distribuons ce genre d'aides aux assyriens, syriaques, chaldéens et grecs-orthodoxes déplacés de Syrie et d'Irak, notamment des villages du Khabour, de Hassaké, de la plaine de Ninive et de Mossoul. À Sed el-Bauchrieh, nous donnons les vivres à l'évêché, mais à Antélias, Bqennaya et Jal el-Dib, nous nous rendons directement auprès des réfugiés. L'aide se fait parfois en coopération avec la paroisse de l'église Saint-Élie des maronites, à Antélias. Mais nombre de donateurs ne sont pas liés à l'Église. Ils veulent tout simplement aider avec les moyens qu'ils ont. »
Dans ce même esprit, un gynécologue beyrouthin a envoyé des médicaments à l'évêché. Sa secrétaire, Randa Bakr, avait entendu la conversation qu'une patiente avait eue au téléphone et avait rapporté les faits au médecin. Randa, née de parents palestiniens, dont les grands-parents avaient fui Haïfa en 1948 et qui a des amis syriaques originaires de Hassaké, s'est sentie proche des réfugiés fuyant sans bagage ni argent. « Nous avons remis plusieurs caisses de médicaments, qui se trouvaient déjà à la clinique, à l'évêché assyrien. Grâce à l'initiative aussi de l'épouse du médecin, nous avons rassemblé une somme d'argent et des vêtements qui ont également été remis à l'église. Nous préparons aussi une aide pour Pâques », dit-elle.
Randa, musulmane, dit : « Les assyriens et les syriaques sont les premiers chrétiens du monde. Ils sont comme les oliviers, ils symbolisent l'éternité et la paix. Sans eux, notre Moyen-Orient ne serait pas aussi beau. »
Pat. K.
commentaires (0)
Commenter