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Liban - Environnement

Déchets : Des hôpitaux devant la justice, annonce Machnouk

Le ministre Machnouk, prononçant mardi son allocution (photo Marwan Assaf).

Le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, a annoncé avoir pris des mesures sévères envers plusieurs hôpitaux qui violent toujours les procédures relatives au traitement des déchets médicaux dangereux.
72 hôpitaux privés et 20 gouvernementaux ont été, d'abord, traduits en justice, a indiqué le ministre au cours d'un atelier organisé mardi sous son parrainage par le syndicat des biologistes sur la gestion des déchets médicaux des laboratoires. L'atelier s'est déroulé au siège de l'ordre des médecins, à Furn el-Chebbak.
Ces chiffres sont tombés par la suite à 19 établissements privés et 8 publics après que les autres eurent modifié leur comportement et commencé à respecter les procédures de traitement requises par la loi, a ajouté M. Machnouk.
Une liste des hôpitaux dont les activités en la matière ne sont pas conformes aux normes a été envoyée au ministère de la Santé en vue d'adopter les mesures nécessaires, comme la rupture des contrats liant ces établissements au ministère ou le changement du conseil des hôpitaux gouvernementaux. « Si des poursuites n'avaient pas été engagées contre ces hôpitaux, nous aurions été accusés de complicité », a-t-il souligné.

Stériliser sur place
Le ministre a remercié le syndicat des biologistes pour l'effort qu'il fournit dans ce dossier. Il a relevé que le problème du traitement des déchets médicaux est « énorme » et qu'il concerne essentiellement les hôpitaux, principaux producteurs de déchets réguliers ou à risques, alors que les laboratoires n'y contribuent qu'en partie. M. Machnouk a, en outre, émis l'espoir qu'un plan national pour le traitement de l'ensemble des déchets médicaux verra le jour dans trois mois. Cela est, selon lui, d'autant plus nécessaire que le Liban, dont les frontières sont « incontrôlées », est confronté au problème des matières radioactives qui entrent sur son territoire.
L'atelier, auquel ont participé le président de l'ordre des médecins, Antoine Boustany, et le président du syndicat des biologistes, Christian Haddad, a porté sur l'impact sanitaire et environnemental des déchets médicaux à risques et les procédures relatives à leur tri et traitement.
Interrogé par L'Orient-Le Jour sur l'implication des laboratoires dans ces processus, M. Haddad a fait remarquer qu'il existe deux démarches que les laboratoires peuvent adopter en vue de traiter leurs déchets d'une manière légale : la première consiste à les donner à des sociétés spécialisées dans le traitement des déchets infectieux à risque. Quant à la seconde, elle repose sur un nouvel appareillage qui permet aux laboratoires de stériliser leurs déchets sur place et par la suite de les transformer en ordures ménagères. Cette technique constitue une première favorisant une décentralisation du traitement.

Le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, a annoncé avoir pris des mesures sévères envers plusieurs hôpitaux qui violent toujours les procédures relatives au traitement des déchets médicaux dangereux.72 hôpitaux privés et 20 gouvernementaux ont été, d'abord, traduits en justice, a indiqué le ministre au cours d'un atelier organisé mardi sous son parrainage par le syndicat...

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