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Liban

Les principales idées fondatrices du Rassemblement pour la République

L'invitation lancée hier par le président Sleiman à la première réunion du Rassemblement pour la République, qui doit se tenir le 13 avril à son domicile, énumère les idées-forces qui guideront les débats pour un Liban moderne, dont ce rassemblement se veut le cadre (voir l'interview avec Michel Sleiman).
« Les dix dernières années ont prouvé que l'accord de Taëf et la Constitution qui en a émané constituent le filet de sécurité de la stabilité, la politique et l'économie du pays, en dépit des circonstances difficiles auxquelles a été confronté le pays », souligne le document du rassemblement, qui énumère les tournants de la dernière décennie, autant « d'épreuves qui auront prouvé, en somme, l'attachement des Libanais au contrat social moulé dans Taëf et la Constitution ». Le texte retient ainsi « l'assassinat de Rafic Hariri et les assassinats de personnalités importantes, le retrait des troupes syriennes, la reconnaissance du TSL et le reniement de ses actes d'accusation, la guerre de juillet 2006 et le déploiement de l'armée au Liban-Sud, ainsi que les guerres d'Israël à Gaza, la guerre de Nahr el-Bared, les événements du 7 mai, la manière dont la chute du gouvernement Hariri a été provoquée (le dossier des faux témoins), les troubles dans les États arabes et la guerre en Syrie, les événements de Tripoli, Saïda (Abra), Ersal et le Akkar, les attentats de Tripoli, de la banlieue sud et de l'ambassade d'Iran, l'émergence du takfirisme et de l'État islamique, et les agressions contre l'armée, la prorogation du mandat parlementaire, les cabinets d'expédition des affaires courantes pendant 22 mois, la vacance présidentielle jusqu'à ce jour ».
Si le mouvement se tourne vers les événements passés, dont certains sont brouillés par une vive opposition entre les versions des uns et des autres, c'est seulement pour démontrer la pertinence de la voie choisie par le mouvement : « Œuvrer à préserver la Constitution et contrer les appels chroniques, chaque six ans, à la tenue d'une nouvelle assemblée constituante. »
Cet enjeu doit se concrétiser à travers deux objectifs : « Une immunisation de l'accord de Taëf », d'une part, et « la poursuite de l'application de la Constitution », d'autre part. Le premier objectif doit être atteint notamment par le biais d'une « application de la déclaration de Baabda, et l'adaptation corollaire de la méthode du dialogue et de la distanciation du Liban de la politique des axes ; la recherche d'issues et de solutions aux problématiques constitutionnelles ayant émergé avec la disparition de l'arbitrage syrien. Le second objectif de poursuivre la mise en application de la Constitution doit se traduire par une série de démarches de nature législative : l'approbation d'une nouvelle loi électorale basée sur la proportionnelle, la participation de la femme et des émigrés, et la baisse de l'âge de vote à 18 ans, l'approbation de la loi sur la décentralisation administrative élargie, l'élaboration d'un plan de développement global et équilibré, et l'adoption d'une législation favorable à un partenariat public-privé, de manière à suivre enfin le principe de la politique au service de l'économie et œuvrer, d'une manière générale, à « l'édification d'un État moderne, fondé sur la citoyenneté, la transparence, et qui lutte contre toutes les formes de corruption ».
Ces deux objectifs doivent construire la passerelle vers « le lancement d'une troisième République », selon le document.

S. N.

L'invitation lancée hier par le président Sleiman à la première réunion du Rassemblement pour la République, qui doit se tenir le 13 avril à son domicile, énumère les idées-forces qui guideront les débats pour un Liban moderne, dont ce rassemblement se veut le cadre (voir l'interview avec Michel Sleiman).« Les dix dernières années ont prouvé que l'accord de Taëf et la...

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