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Lifestyle - Beyrouth insight

Léa Salamé: Ne pas prendre trop de coups, ne pas trop en donner...

Elle est venue pour quelques jours. Le temps de respirer la brise libanaise et de présenter une matinale spéciale en direct de Beyrouth avec ses complices de France Inter Patrick Cohen et Bernard Guetta. Depuis quelques mois, la chroniqueuse a la tête pleine, mais certainement pas grosse, après le succès et le buzz qu'elle déclenche à chacune de ses apparitions dans On n'est pas couché.

Photo Michel Sayegh

Léa Salamé est lovée sous le soleil. Détendue, les yeux – fatigués – un instant fermés. Il est 10h30, elle a démarré sa journée, comme d'habitude, à 5h00 du matin, pour la matinale de France Inter dans laquelle elle officie depuis fin août. Aujourd'hui, c'est un spécial Beyrouth qu'ont voulu les responsables de l'émission, pour parler de l'actualité chargée de la région, avec comme invités le patriarche Béchara Raï, le Premier ministre Tammam Salam, May Chidiac, Marwan Hamadé, Walid Charara, Élie Saab et Machrou3 Leila.
« J'ai découvert ce groupe il y a 48 heures, j'ai eu un vrai coup de cœur ! » Heureuse de prendre son temps, quelques instants volés à une semaine chargée, à six mois chargés, qui ont bouleversé sa vie. La journaliste chroniqueuse, « d'abord et avant tout », à la fois distante et souriante, française et méditerranéenne, avoue se « pincer toujours, six mois après! ». Presque étourdie face à l'immense succès de l'émission de Ruquier qui affiche les meilleurs taux d'écoute enregistrés cette année. « Les premiers mois, j'étais morte de trouille, avant chaque tournage d'émission et chaque diffusion, et le lendemain, en découvrant les tweets et les réactions des téléspectateurs. Petit à petit, je commence à prendre du plaisir », confie-t-elle.

 

« Mais pas à ce point... »
Mais ce succès n'est pas un hasard. Plutôt le fruit d'une vingtaine d'heures de travail, par semaine, pour préparer le contenu de chaque édition d'On n'est pas couché. Le résultat d'un « casting réussi », d'une émission de 4 heures « où il ne s'agit pas de promos d'artistes », et, beaucoup, de la présence de Léa sur le plateau. Appréciée par le plus grand nombre, critiquée par certains, elle affirme : « C'est normal, il faut l'accepter. » Souvent étiquetée de droite, comme après son interview avec la ministre française de la Justice Christiane Taubira, ou encore Edwy Plenel, fondateur de Médiapart, elle réplique : « Je me fais autant traiter de gauchiste que je suis étiquetée de droite. Je continue de m'accrocher, comme une moule à son rocher, à ma neutralité journalistique. C'est mon passeport pour ma liberté. Cela étant, je revendique une subjectivité qu'on nous demande d'ailleurs dans cette émission. Un ressenti qui en est le flux. C'est aussi ma force... Personne ne sait pour qui je vote », explique-t-elle.
Depuis qu'elle est devenue, très rapidement, un personnage public, classée personnalité de l'année 2014 par GQ France, elle assume et constate : « Je suis surprise par l'ampleur des choses. Je savais, mais pas à ce point, que j'allais changer de dimension en accédant à une des émissions les plus regardées du PAF. Que chaque mot aurait cette importance et qu'il prêterait à interprétation et deviendrait un scoop. Ruquier, c'est quand même une arène dans laquelle je rentre chaque semaine. Mais je reste un peu mal à l'aise face à cette notoriété. Je suis et je serai toujours une journaliste qui pose des questions neutres. Je n'ai pas envie d'être une people. Il est essentiel pour moi de ne pas me travestir et d'être cohérente avec moi-même. »

 

(Lire aussi: Un vif échange entre Christiane Taubira et Léa Salamé fait le buzz en France)

 

Équilibriste
La radio, sept minutes quotidiennes, reste son espace privé. Celui où elle use et abuse d'interviews comme elle les aime. Loin des projecteurs, servi par des questions courtes, nerveuses, sèches et précises. « Je suis tombée amoureuse de ce média, j'aime l'immédiateté dans la voix, on peut même faire passer un sourire... » Et s'il fallait en choisir un ? « Je ne m'imaginerais pas l'un sans l'autre. J'ai un job d'équilibriste ! »
À peine refermée cette petite parenthèse libanaise, Léa repart, légèrement enivrée de soleil, mais suffisamment lucide pour se rappeler, tous les matins, quelles sont ses priorités : « Essayer de ne pas m'abîmer, ne pas prendre trop de coups, en donner, mais pas trop. Et préserver une forme de douceur et de rondeur, très libanaises. Le sens de la répartie rapide, l'humour et l'autodérision hérités de ma mère. » C'est d'ailleurs elle qui lui avait dit : « Souris, même quand tu dis la pire vacherie ! » Il semble que ça marche...

 

Pour mémoire
Léa Salamé, "femme de l'année"

 

Léa Salamé est lovée sous le soleil. Détendue, les yeux – fatigués – un instant fermés. Il est 10h30, elle a démarré sa journée, comme d'habitude, à 5h00 du matin, pour la matinale de France Inter dans laquelle elle officie depuis fin août. Aujourd'hui, c'est un spécial Beyrouth qu'ont voulu les responsables de l'émission, pour parler de l'actualité chargée de la région, avec...

commentaires (3)

mais oui! j'ai vu son entretien avec Christiane Taubira, et franchement je me suis bien amusé; Léa témoignait de la conviction, convaincue et convaincante mais aussi la ministre était posée, réfléchie et a l'air en contrôle sur sa matière et elle a répondue à toutes les reproches.

Antoine Zaarour

16 h 09, le 04 mars 2015

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Commentaires (3)

  • mais oui! j'ai vu son entretien avec Christiane Taubira, et franchement je me suis bien amusé; Léa témoignait de la conviction, convaincue et convaincante mais aussi la ministre était posée, réfléchie et a l'air en contrôle sur sa matière et elle a répondue à toutes les reproches.

    Antoine Zaarour

    16 h 09, le 04 mars 2015

  • elle est excellente Nos Libanais fleurissent a l'etranger et pourissent au Liban

    LA VERITE

    12 h 37, le 04 mars 2015

  • Mon coup de cœur depuis son époque France 24. Elle fut une géniale dompteuse de polémistes sur iTélé (Pulvar à côté c'est Claire Chazal shooté). Magnifique chroniqueuse d'ONPC, et nouvelle voix emblématique de la matinale d'inter.

    Ashjian Andreas

    08 h 49, le 04 mars 2015

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