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Liban

Le Liban souhaite un soutien international plus affirmé

Plus encore que les incursions ponctuelles des jihadistes de l'État islamique dans le jurd libanais, c'est le silence international face à ces pratiques devenues pratiquement quotidiennes, qui inquiète et indispose le plus les habitants des villages situés dans la partie est de la Békaa, non loin des champs d'opérations de ces derniers.

Il est vrai que les diplomates occidentaux accrédités au Liban ne ratent pas une occasion pour dénoncer les agressions contre la souveraineté libanaise dans la Békaa et exprimer leur soutien à l'armée, mais ces réactions restent en deçà de ce dont le Liban a besoin en cette période cruciale, à savoir des mesures radicales pour aider le pays à recouvrer son autorité sur toute la région frontalière dans la Békaa.
Si le don saoudien de quatre milliards de livres à l'armée est fondamental pour permettre à la troupe de faire face aux dangers qui guettent le Liban et continuer de repousser les avancées des jihadistes, il reste qu'une action arabe commune, qui serait en quelque sorte similaire à celle qui est engagée en Syrie et en Irak, aiderait davantage le Liban à sécuriser ses frontières, une fois que les combattants de l'État islamique auraient été repoussés. Il est vrai aussi que les grandes puissances et les pays de l'Union européenne soutiennent les forces régulières en leur assurant, à travers leurs services, les renseignements et le matériel nécessaire à la lutte contre le terrorisme, mais c'est le soutien direct qui serait plus radical, estime-t-on dans certains milieux où l'on reproche à l'Occident de minimiser l'importance du danger qu'encourt le Liban. Certains vont jusqu'à penser que le Conseil de sécurité devrait également se pencher sur le cas du Liban et ne pas se contenter de ce que le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, se contente de souligner, dans ses rapports semestriels, la gravité des combats qui se déroulent aux frontières est et nord avec la Syrie, sans réclamer l'adoption de mesures dissuasives.
La réponse à ces reproches pourrait être que le Liban n'a pas saisi l'Onu d'une plainte contre les atteintes à sa souveraineté, ce qui aurait pu pousser l'Onu à réagir. Les divisions profondes au sein du gouvernement dont certains membres pensent que les autorités libanaises devraient coordonner avec le régime de Bachar el-Assad pour contrer la menace jihadiste, font qu'en l'absence d'un président de la République, le Liban n'est pas en mesure de solliciter l'aide du Conseil de sécurité.

Plus encore que les incursions ponctuelles des jihadistes de l'État islamique dans le jurd libanais, c'est le silence international face à ces pratiques devenues pratiquement quotidiennes, qui inquiète et indispose le plus les habitants des villages situés dans la partie est de la Békaa, non loin des champs d'opérations de ces derniers.
Il est vrai que les diplomates occidentaux...

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