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Moyen Orient et Monde - Conflit

L’opposition syrienne inflige un camouflet à de Mistura en refusant son plan

La Commission des forces de la révolution à Alep a annoncé « son refus de rencontrer M. de Mistura si ce n'est pas sur la base d'une solution globale du drame syrien, qui passe par le départ de Bachar el-Assad ».

Le ministre syrien des affaires étrangères, Walid Moallem, et le médiateur de l’Onu Staffan de Mistura, à Damas. Handout via Reuters/Sana

Le médiateur de l'Onu pour la Syrie a essuyé hier un revers avec le rejet par l'opposition de sa proposition de gel des combats à Alep, tandis que les forces du régime avancent au sud et les Kurdes au nord.
Au moment où Staffan de Mistura quittait Damas avec en poche l'accord du régime à l'envoi d'une délégation à Alep pour, selon l'Onu, « y évaluer la situation, s'assurer de l'accroissement substantiel de l'aide humanitaire une fois la trêve annoncée et surveiller les violations éventuelles du cessez-le- feu », ses espoirs ont été douchés par l'opposition. Dans un communiqué particulièrement sévère, la Commission des forces de la révolution à Alep a annoncé « son refus de rencontrer M. de Mistura si ce n'est pas sur la base d'une solution globale du drame syrien, qui passe par le départ de (Bachar el-) Assad et de son état-major, et le jugement des criminels de guerre ». Cette commission a été constituée samedi à Kilis, localité turque frontalière de la Syrie, lors d'une réunion des opposants politiques et militaires, et des membres de la société civile d'Alep, en présence du chef de l'opposition en exil Khaled Hoja. L'opposition estime que les idées de M. de Mistura « ne sont pas à la hauteur d'une solution à la crise humanitaire de notre peuple, qui souffre de l'utilisation par le régime d'armes chimiques et de barils d'explosifs bannis par la communauté internationale ». Pour rappel, l'opposition a été ulcérée par les récentes déclarations du médiateur, qui avait affirmé le 13 février à Vienne que le président syrien « faisait partie de la solution ». « Les idées et les déclarations de Staffan de Mistura vont à l'encontre des résolutions internationales déjà adoptées et qui stipulent un pouvoir exécutif intérimaire avec des compétences complètes et le départ du régime d'Assad », explique le communiqué de l'opposition, faisant allusion à la Déclaration de Genève de l'été 2012.

Les Kurdes gagnent du terrain
Alors que le gel localisé à Alep des combats est l'idée-phare de M. de Mistura, qui voulait ensuite l'étendre à d'autres zones, l'opposition assure que « la Syrie et son peuple sont un et indivisibles, et que le sang de nos frères à Deraa, dans la Ghouta et à Homs (...) n'est pas moins important que notre sang à Alep ». Sur le terrain, dans le nord, les forces kurdes ont repris 296 des 350 villages autour de Kobané, dont s'étaient emparés en septembre les jihadistes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). La principale milice kurde, les Unités de protection du peuple kurde (YPG), contrôle toute la région à l'ouest de Kobané jusqu'à l'Euphrate, sur la frontière syro-turque, mais les combats continuent à l'est et au sud, selon l'ONG. Dans le sud, de violents combats ont eu lieu dimanche à 50 km de la capitale, dans un triangle stratégique aux confins des provinces de Deraa, de Kuneitra et de Damas, selon l'OSDH. D'après l'ONG, l'armée, épaulée par le Hezbollah, des conseillers des Gardiens de la révolution iraniens et des miliciens chiites irakiens, a pris plusieurs collines tenues par les rebelles et le Front al-Nosra, branche syrienne du réseau extrémiste sunnite el-Qaëda.
(Source : AFP)

Le médiateur de l'Onu pour la Syrie a essuyé hier un revers avec le rejet par l'opposition de sa proposition de gel des combats à Alep, tandis que les forces du régime avancent au sud et les Kurdes au nord.Au moment où Staffan de Mistura quittait Damas avec en poche l'accord du régime à l'envoi d'une délégation à Alep pour, selon l'Onu, « y évaluer la situation, s'assurer...

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