Le Liban sera le grand absent du « Sommet mondial pour la lutte contre l'extrémisme violent » qui s'ouvrira demain, mardi, à Washington. Ce sommet regroupera à la Maison-Blanche les représentants d'un grand nombre d'États, qui doivent se concerter au sujet d'une action commune de nature à enrayer le terrorisme pratiqué par des groupes fondamentalistes.
Pourtant, de l'avis de nombreux hommes politiques et politologues locaux, le Liban gagnerait à prendre part à ces assises internationales étant donné qu'il a été et qu'il continue d'être la cible d'actes terroristes. Une décision d'autant plus étonnante que le pays était représenté par la personne de son chef du gouvernement, Tammam Salam, à la conférence internationale de Munich sur la politique et la sécurité au cours de laquelle la menace terroriste avait été longuement abordée.
Au cours du dernier Conseil des ministres, les ministres des Télécommunications, Boutros Harb, et du Travail, Sejaan Azzi, n'avaient pas manqué de soulever cette contradiction. Ils avaient considéré que la raison invoquée par Beyrouth, à savoir la présence d'Israël au sommet, n'était pas convaincante. L'État hébreu était bien présent à Munich, ont-il observé. Le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, qui s'était chargé de répondre à ses deux collègues, avait entre autres expliqué que le Liban redoute surtout que d'autres questions que les méfaits de l'État islamique ne soient soulevés. En d'autres termes, Beyrouth serait embarrassé si jamais la question du Hezbollah et sa participation à la guerre en Syrie est soulevée durant la table ronde que le vice-président américain, Joe Biden, doit présider demain.
De sources diplomatiques, on indique que les États-Unis ont été surpris par le refus libanais de participer au sommet, et considéré que le Liban aurait pu profiter du plan d'action que les participants envisagent de mettre en place, d'autant que la lutte contre la violence des groupes extrémistes englobe l'éradication des causes de ce fondamentalisme. Ce point devrait être développé d'ailleurs par le président Barack Obama dans le discours qu'il doit prononcer mercredi devant les participants au sommet.
Liban
Le Liban, grand absent du « Sommet mondial pour la lutte contre l’extrémisme violent »
OLJ / Par Khalil FLEYHANE, le 16 février 2015 à 00h00
commentaires (7)
CORRECTION ! MERCI : ".... de ce béssîîîl complet d'ici."
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
14 h 41, le 18 février 2015