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Dernières Infos - Liban

Ashekman devrait pouvoir refaire son graffiti à Tabaris

Leur graffiti, dans le quartier beyrouthin de Tabaris, avait été la victime collatérale de la campagne, lancée la semaine dernière par les autorités, pour la suppression des slogans et affiches politiques dans plusieurs régions libanaises.

Les frères Ashekman devraient toutefois pouvoir se remettre au travail, le mohafez de Beyrouth Ziad Chebib ayant reconnu, mardi soir lors de l'émission télévisée de Zaven Kouyoumjian, que l'effacement du graffiti "était une erreur".

Ce graffiti avait été réalisé en 2012, sur commande de l'ONG March, et portait le message : "Être libre ou ne pas être". La semaine dernière, il a été badigeonné par les forces de l'ordre.

Suite à un accord sur la question entre Hezbollah et le Courant du Futur, et afin de réduire les tensions entre quartiers à caractères politiques et confessionnels différents, les autorités procèdent à la suppression des slogans et affiches politiques dans plusieurs régions libanaises.

 

L'ONG March, engagée dans la lutte contre la censure, avait dénoncé le badigeonnage du graffiti d'Ashekman, estimant que "la société civile au Liban a encore une fois été réduite au silence à la faveur de compromis politique". L'ONG avait également demandé si les autres graffitis, à Beyrouth, allaient subir le même sort. En effet, plusieurs graffiti dépeignant Feyrouz, Gebran Khalil Gebran, Wadih el-Safi, Mahmoud Darwiche ou encore un SDF nommé Ali, œuvres de l'artiste Yazan Halawani, se trouvent par exemple disséminés dans plusieurs ruelles de Beyrouth.

La semaine dernière, M. Chebib avait indiqué à L'Orient-Le Jour que tout graffiti n'ayant pas obtenu de permis préalable devra être effacé. Un responsable au sein de March, Jad Ghorayeb, avait toutefois assuré que l'ONG avait eu, en 2012, le consentement du propriétaire de l'immeuble concerné, ainsi qu'une autorisation signée par le mohafez de Beyrouth à l'époque, Nassif Kalouche.

Dans ce contexte, M. Chebib a déclaré, mardi soir, que "s'il y a une volonté de repeindre le graffiti (de Ashkeman), je suis prêt à autoriser cela". (Les artistes) sont les bienvenus".

M. Kouyoumjian s'est vite félicité de cette décision :

"J’espère qu'Ashekman et March Lebanon sont prêts à repeindre le graffiti de Tabaris après l'émission de ce soir", peut-on lire dans le tweet du journaliste et producteur Zaven Kouyoumjian.Les frères Ashekman se sont félicités, de leur côté, de la décision en postant sur leur page Facebook : "Victoire pour l'art au Liban".

Selon une responsable de l'ONG March, rendez-vous a été pris, mardi, pour obtenir un nouveau permis de la part de la municipalité.

Leur graffiti, dans le quartier beyrouthin de Tabaris, avait été la victime collatérale de la campagne, lancée la semaine dernière par les autorités, pour la suppression des slogans et affiches politiques dans plusieurs régions libanaises.
Les frères Ashekman devraient toutefois pouvoir se remettre au travail, le mohafez de Beyrouth Ziad Chebib ayant reconnu, mardi soir lors de...