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Si Minsk échoue, l'UE discutera de nouvelles sanctions économiques contre Moscou (sources)

L'Union européenne pourrait discuter de nouvelles sanctions économiques contre la Russie si le sommet de Minsk échouait à faire cesser les hostilités dans l'est de l'Ukraine, ont estimé mercredi plusieurs sources à Bruxelles.

Les chefs d'Etat et de gouvernement doivent se retrouver jeudi à Bruxelles pour un sommet qui sera dominé par l'issue des pourparlers de paix prévus mercredi soir dans la capitale bélarusse. Le président ukrainien Petro Porochenko a été invité à venir rendre compte aux 28 des résultats obtenus à Minsk, aux côtés du président français François Hollande et de la chancelière allemande Angela Merkel.

La rencontre entre les dirigeants ukrainien, allemand, français et le président russe Vladimir Poutine a pour objectif d'adopter un plan de paix pour mettre fin au conflit dans l'est de l'Ukraine qui a fait plus de 5 300 morts en dix mois.

"En cas d'échec, la question de nouvelles actions, y compris de sanctions, sera sur la table", a indiqué une source européenne. "Alourdir les sanctions économiques après celles décidées en juillet et septembre, ce serait la prochaine étape".

Les dirigeants européens pourraient donner l'impulsion "politique", en chargeant le service diplomatique de l'UE et la Commission européenne de préparer de "nouvelles propositions", a ajouté la source européenne.
Une autre source s'est montrée plus prudente, mettant en garde contre "les hypothèses simples" sur l'issue des pourparlers, alors qu'il y a "quantité de réalités intermédiaires". "L'accord qui peut être trouvé" à Minsk "est la dernière chance avant de passer à un scénario d'augmentation des sanctions", avait estimé lundi le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García Margallo, en dénonçant le "coût important pour tous" des sanctions économiques et des mesures rétorsions russes. Il avait affirmé que l'UE avait déjà perdu 21 milliards d'euros en exportations, un chiffre que la Commission n'a pas voulu confirmer.

Les sanctions économiques en vigueur depuis l'été interdisent les prêts à des banques et compagnies pétrolières russes, dont Rosneft, mais aussi les exportations de technologies à double usage civil et militaire, ou d'équipements et services liés à l'extraction et aux forages pétroliers.

La question des sanctions divise fortement les Européens. Les pays baltes, la Pologne et la Grande-Bretagne sont sur une ligne dure, alors que d'autres, comme l'Autriche, la Slovaquie, la République tchèque, la Grèce, l'Espagne ou la Hongrie s'opposent à un nouveau durcissement. "Si la discussion s'oriente vers une escalade des sanctions, elle ne sera pas pacifique", a prévenu un haut diplomate.

L'Union européenne pourrait discuter de nouvelles sanctions économiques contre la Russie si le sommet de Minsk échouait à faire cesser les hostilités dans l'est de l'Ukraine, ont estimé mercredi plusieurs sources à Bruxelles.
Les chefs d'Etat et de gouvernement doivent se retrouver jeudi à Bruxelles pour un sommet qui sera dominé par l'issue des pourparlers de paix prévus mercredi soir...