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Moyen Orient et Monde - France / Législative partielle

La bataille pour la succession de Moscovici, un test pour tous

Trois semaines après les attentats islamistes de Paris, le Parti socialiste espère profiter du sursaut républicain qu'ils ont provoqué pour limiter les dégâts lors de la législative partielle de demain dimanche dans la 4e circonscription du Doubs.
Ce vote, organisé pour remplacer Pierre Moscovici, nommé commissaire européen, donnera le ton d'une année électorale qui, il y a encore peu, s'annonçait de tous les dangers pour le PS avec les départementales de mars et les régionales de décembre. Par ailleurs, le spectaculaire rebond dans les sondages du couple exécutif, crédité d'une bonne gestion de la crise du début du mois, pourrait infléchir la tendance, à défaut de la changer radicalement, pour une formation défaite dans toutes les législatives partielles organisées en métropole depuis 2012.
Dans cette circonscription industrielle et rurale du pays de Montbéliard, qui englobe Sochaux, le berceau du constructeur automobile Peugeot, Pierre Moscovici avait été réélu en 2012 avec 49,32 % des voix dans une triangulaire de deuxième tour. L'UMP Charles Demouge et la candidate Front national Sophie Montel étaient au coude à coude, crédités respectivement de 26,2 % et de 24,5 % des suffrages. Tous deux repartent au combat face au socialiste Frédéric Barbier, ainsi que dix autres candidats également en lice.
Cependant, du fait du taux d'abstention traditionnellement élevé lors des scrutins partiels, il y a peu de chances que plus de deux puissent se qualifier pour un probable deuxième tour. Frédéric Barbier part handicapé par la multiplication des candidatures à gauche, dont celles des écologistes et du Front de gauche, quand Charles Demouge apparaît comme le seul prétendant de la droite modérée. S'il n'a pas la notoriété dont savait jouer Pierre Moscovici, cet ancien cadre EDF de 54 ans, vice-président du conseil général, ne pâtit pas de l'étiquette du « parachuté parisien » qui collait à la peau de l'ancien ministre.
Quant à Sophie Montel, conseillère régionale et députée européenne, elle ne s'embarrasse pas plus de déclarations personnelles. L'ancienne secrétaire départementale FN s'efface derrière Marine Le Pen, dont la popularité constitue un précieux viatique. « Les gens qui ont voté PS ne veulent plus voter PS. C'est ce qu'on entend dans la rue », réplique Charles Demouge, un agrégé de mathématiques en retraite, qui ne croit pas pour autant à un ralliement massif des électeurs au Front national et surtout à Sophie Montel, accusée de « fuir » le terrain.
Il faut dire qu'après un score médiocre aux municipales de 2013 à Montbéliard (16 % au 1er tour, 12 % au second), la candidate FN s'était tournée vers le Parlement européen. « Le dégoût de la politique a poussé beaucoup de gens soit sur la voie de l'abstention, soit dans les bras de l'extrême droite », reconnaît toutefois Bruno Lemerle, ancien responsable CGT du site PSA de Sochaux qui vient de prendre sa retraite.
(Source : Reuters)

Trois semaines après les attentats islamistes de Paris, le Parti socialiste espère profiter du sursaut républicain qu'ils ont provoqué pour limiter les dégâts lors de la législative partielle de demain dimanche dans la 4e circonscription du Doubs.Ce vote, organisé pour remplacer Pierre Moscovici, nommé commissaire européen, donnera le ton d'une année électorale qui, il y a encore peu,...

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