Le Futur appelle à éviter toute implication qui mettrait le Liban en danger

Le bloc parlementaire du Futur a tenu hier sa réunion périodique présidée par l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, afin de discuter des développements sécuritaires et militaires, notamment dans les hameaux de Chebaa. Le bloc a mis en garde contre « les mauvaises intentions de l'ennemi israélien », appelant les parties libanaises à éviter toute implication qui mettrait le Liban en danger et à respecter la 1701. « Les décisions cruciales et nationales, notamment celles de la guerre et de la paix, relèvent de la responsabilité du Conseil des ministres auquel la Constitution a attribué cette prérogative », a noté le communiqué publié au terme de la réunion.
Le groupe a en outre appelé le gouvernement à effectuer les contacts nécessaires pour réclamer la tenue d'une réunion urgente du Conseil de sécurité qui discuterait de la situation au Liban-Sud et appellerait à la retenue. Il a par ailleurs observé une minute de silence à la mémoire du roi saoudien Abdallah ben Abdel Aziz, « qui a toujours été aux côtés du Liban et l'a aidé à faire face aux agressions et aux dangers ». Les députés ont à cet égard félicité le nouveau roi, Salmane ben Abdel Aziz, « dont l'intronisation a rassuré les Libanais ».
Les personnes réunies ont par ailleurs loué la victoire remportée par l'armée dans la bataille de Tallet el-Hamra à Ras Baalbeck, réitérant leur appel au déploiement de la Finul aux frontières nord et est, rappelant aux différentes parties politiques la nécessité de mettre un terme à la vacance présidentielle, « qui aggrave le problème du blocage des institutions constitutionnelles ».
Les participants ont sur un autre plan souligné que les appels à la coordination avec l'armée syrienne contredisent la politique de distanciation et la déclaration de Baabda auxquelles le gouvernement s'est engagé. Ils ont aussi dénoncé l'agression israélienne contre le Golan et appelé le gouvernement à résoudre le dossier des militaires otages au plus vite. Les députés ont enfin rendu hommage dans leur communiqué à Wissam Eid, l'officier des FSI assassiné alors qu'il enquêtait sur l'assassinat de Rafic Hariri et de son compagnon, l'adjudant-chef Oussama Merheb.