Et maintenant, Figo candidat !

Encore une surprise ! Après David Ginola, un autre ancien joueur, encore plus connu, l'ex-Ballon d'or portugais Luis Figo est devenu hier, à la veille du dépôt des candidatures, le sixième prétendant à la présidence de la Fifa, poste pour lequel le dirigeant en exercice Joseph Blatter reste toujours le grand favori, a rapporté l'AFP.
Outre Blatter, Ginola et Figo, se sont aussi déclarés le prince jordanien Ali bin al-Hussein, un des vice-présidents de la Fifa, Michael Van Praag, président de la Fédération néerlandaise, et le Français Jérôme Champagne, ex-vice secrétaire général de la Fifa. Jamais élection à la Fifa n'a suscité autant de vocations. Pourquoi ? Van Praag a sa théorie : « La Fifa a perdu toute crédibilité et a tourné le dos à l'avenir. »
À 42 ans, Figo, l'ex-star du Real Madrid, a donc surpris la planète football en annonçant sa candidature sur CNN, son compte Twitter et sur le site de la Fédération portugaise. Sans mâcher ses mots, critiquant la gestion sous l'ère Blatter : « Le football mérite mieux. Au cours des dernières semaines, des derniers mois et des dernières années, j'ai vu l'image de l'institution se dégrader nettement et je sens qu'il est temps d'inverser cette tendance. » L'ancienne star de la sélection portugaise assure avoir les cinq soutiens nécessaires, sans dire qui. La Fédération portugaise s'est toutefois dévoilée dans un communiqué.
L'UEFA, elle, n'est pas restée de glace et a réagi par la voix de son porte-parole, Pedro Pinto : « Des candidats crédibles avec de nouvelles idées (aideront) à un débat ouvert dans la campagne électorale (...). Il est bon pour la Fifa et pour le football d'avoir des candidats valables (...). Nous attendons d'en savoir davantage sur leurs programmes pour l'instance (la Fifa) et pour le jeu. »
Comme Ginola, la candidature de Figo risque de pâtir de son manque d'expérience dans les instances dirigeantes du foot. Le seul en mesure de battre Blatter, président en exercice depuis 1998, était Michel Platini, président de l'UEFA, qui a préféré se représenter pour un 3e exercice à la tête de sa Confédération européenne. Blatter, qui aura 79 ans le 29 mai lors de l'élection à Zurich, se dirige donc semble-t-il vers un 5e mandat.