Le tour du monde...

Athlétisme
Bubka candidat à la présidence de l'IAAF

Sergueï Bubka, la légende ukrainienne du saut à la perche, a annoncé hier qu'il sera candidat l'été prochain à la présidence de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) pour succéder à Lamine Diack, dans un duel annoncé de longue date avec le Britannique Sebastian Coe, ex-star du demi-fond. « Je veux rendre au monde de l'athlétisme ce qu'il m'a apporté, à travers les différentes phases de ma vie », a indiqué Bubka (51 ans). Membre du conseil de l'IAAF depuis 2001 et vice-président depuis 2007, Bubka est considéré comme le plus grand perchiste de l'histoire, même si le Français Renaud Lavillenie lui a ravi, il y a un an, son record du monde (6,16 m contre 6,15 m). Bubka a établi durant sa carrière 35 marques planétaires entre plein air et salle. Champion olympique en 1988, sous le maillot de l'Union soviétique, il a été surtout six fois champion du monde sans interruption de 1983 à 1997, dont trois avec l'équipe d'Ukraine. Président du comité d'organisation des Jeux de Londres 2012, Coe, double champion olympique du 1 500 m (1980/1984), s'était déclaré fin novembre. L'élection aura lieu lors du congrès de l'IAAF en août à Pékin, avant les Mondiaux d'athlétisme. Diack, âgé de 81 ans, occupe la présidence depuis la mort de l'Italien Primo Nebiolo en 1999.

Karlsruhe attend Lavillenie à 6 mètres

Une semaine après les 6 m franchis à Rouen, le Français Renaud Lavillenie sera samedi à Karlsruhe, où l'organisateur français Alain Blondel espère une barre au moins aussi haute de la part du maître incontesté de la perche mondiale. « Renaud est en forme et il a envie de sauter haut. J'espère qu'il sera le premier à franchir 6 m à Karlsruhe », a déclaré hier à l'AFP Alain Blondel, champion d'Europe 1994 du décathlon, en charge de la réunion en salle dans le Bade-Wurtemberg (sud-ouest de l'Allemagne). « L'objectif avoué de Renaud est de monter de plus en plus, et d'être régulier à 6 m », a expliqué le responsable, qui rêve « de 6,01 m, voire plus, si tout va très bien », tout en étant conscient « que bien des choses peuvent arriver dans un concours ». Le champion clermontois, entré au palmarès de Karlsruhe en 2013 avec une barre à 5,83 m, doit revenir en Allemagne deux semaines plus tard, à l'occasion de la réunion en salle de Berlin. L'adversité ne semble pas à même de pousser le recordman du monde (6,16 m) dans son 4e concours de la saison, surtout en l'absence du Canadien Shawnacy Barber (5,87 m cette saison) et de l'Américain Sam Kendricks (5,86 m).

Dopage
Un problème de santé publique ?

Le dopage constitue « un problème de santé publique », qui s'étend des athlètes de haut niveau jusqu'aux plus jeunes sportifs, a estimé hier à Tokyo le directeur général de l'Agence mondiale antidopage (Ama), David Howman. « Trop de personnes prennent trop de substances qu'elles ne connaissent même pas. Où est-ce qu'elles se les procurent ? Elles ne sont pas stérilisées et ça pourrait être très dangereux », a mis en garde M. Howman, dans un entretien accordé à l'AFP. « Parfois, des jeunes prennent des produits sans que leurs parents ne le sachent », a estimé M. Howman, ajoutant que cela ne relève pas de l'Ama, car « il ne s'agit pas de sportifs de haut niveau ». « En tant que société, nous serions choqués par la quantité de substances que nos enfants prennent (...) nous sommes soutenus par l'Organisation mondiale de la santé et d'autres organisations, qui ne le voient plus uniquement comme un problème purement sportif », a-t-il ajouté. David Howman participe dans la capitale nippone à une conférence sur la lutte contre le dopage, impliquant les industries pharmaceutiques et des organisations sportives. Interrogé sur le récent documentaire de la télévision publique allemande ARD sur le dopage en Russie, M. Howman a indiqué que son organisation allait enquêter sur les allégations, mais que cela prendra du temps.

Omnisports
Les Jeux mondiaux 2021 auront lieu à Birmingham (USA)

La 11e édition des Jeux mondiaux se tiendra en 2021 dans la ville américaine de Birmingham (Alabama), a annoncé à Lausanne la Fédération internationale des Jeux mondiaux. Birmingham, ville d'un peu plus d'un million d'habitants, est la deuxième ville américaine à recevoir les Jeux mondiaux, qui se tiennent tous les quatre ans, après Santa Clara (Californie) pour la première édition en 1981. La prochaine édition des Jeux mondiaux se tiendra à Wroclaw (Pologne) en 2017 et accueillera quatre sports en démonstration, dont le kickboxing, le football américain et le wushu. Les Jeux mondiaux réunissent environ 4 000 athlètes qui concourent dans 37 sports et 60 disciplines, parmi lesquels des sports olympiques (mais dans des disciplines absentes du programme des JO) et d'autres sports qui ne figurent pas au programme des Jeux olympiques comme le bowling, le wakeboard, l'escalade, le billard ou encore le sumo.

Le Qatar sera inévitablement, un jour, candidat pour organiser les JO

Le Qatar sera candidat à l'organisation de Jeux olympiques, mais le riche émirat pétrolier n'a pas encore décidé pour quelle édition il déposera un dossier, a annoncé le secrétaire général du comité olympique du Qatar (QOC). « Je pense que la question n'est pas de savoir si le Qatar sera candidat, mais quand le Qatar décidera de l'être », a expliqué cheikh Saoud ben Abdulrahman al-Thani, patron de l'olympisme qatari. « Nous n'avons pas encore décidé si nous poserons une candidature pour 2024, mais il y aura une candidature. Je veux dire pour 2024, 2028 ou 2032 », a-t-il ajouté. À la question d'un journaliste demandant si une candidature est « inévitable », il a répondu « exactement ». La décision du Qatar pour l'édition 2024 des Jeux sera prise avant septembre, la date limite de dépôt des candidatures étant fixée au 15 septembre par le Comité international olympique (CIO). Une candidature dès 2024 du Qatar se heurterait au principe de rotation des continents : depuis 1952, le CIO a toujours décidé de changer de continent d'une édition à l'autre des Jeux d'été. Or c'est Tokyo qui accueillera en 2020 les JO d'été, et des dossiers américains, européens ou africains s'inscrivent plus dans cette tradition de rotation que celui du Qatar.