Les chances d'un accord avec l'Iran sont "au mieux" de 50% (Maison Blanche)

La Maison Blanche a estimé vendredi que les chances d'un accord avec l'Iran sur son programme nucléaire controversé étaient "au mieux" de 50%.
"Les probabilités d'un succès dans ces négociations diplomatiques sont au mieux de 50/50", a déclaré le porte-parole de l'exécutif américain Josh Earnest, lors de son point de presse quotidien.

Des élus républicains et des pays alliés dans la région, comme Israël et l'Arabie saoudite, font actuellement pression sur le gouvernement américain pour qu'il fasse preuve de davantage de fermeté vis-à-vis de Téhéran.
Des élus au Congrès menacent notamment d'adopter des sanctions supplémentaires contre l'Iran, mais Barack Obama a affirmé qu'il y opposerait son veto, estimant qu'elles saperaient les négociations en cours entre l'Iran et les grandes puissances du groupe P5+1 (Etats-Unis, Grand-Bretagne, Chine, France, Allemagne et Russie).

La Maison Blanche a réaffirmé que les discussions prendraient du temps pour aboutir, mais qu'elles ne devraient pas être utilisées par l'Iran comme "un prétexte" pour relâcher la pression diplomatique.

Depuis le forum économique de Davos en Suisse, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a estimé vendredi que de nouvelles sanctions pourraient "torpiller" un éventuel accord.
L'Iran, qui assure que son programme nucléaire est de nature civile, cherche notamment à obtenir, en contrepartie d'un accord garantissant la nature pacifique de ce programme, la levée des sanctions économiques qui frappent durement son économie.
L'accord, complexe, contraindrait ainsi l'Iran à des contrôles plus stricts et à limiter ses opérations susceptibles de conduire à la fabrication de l'arme atomique.

Pendant que les négociateurs s'efforcent de s'entendre d'ici mars sur un accord-cadre, certains signes montrent que les relations entre Washington et Téhéran restent difficiles.
La Maison Blanche a exprimé vendredi son inquiétude quant à l'influence de l'Iran sur les houthis au Yémen, qui ont assiégé la capitale Sanaa et provoqué la démission d'un gouvernement allié des Etats-Unis.