Le patrimoine dans l'ordre...
Mona Hallak Ghaibeh, la pasionaria, militante chevronnée pour la conservation de l'immeuble Barakat (ou la maison jaune de Sodeco), a été promue chevalier de l'ordre national du Mérite. La décoration lui a été remise à la Résidence des Pins par l'ambassadeur de France au Liban, Patrice Paoli. Cette distinction honore son engagement total auprès de l'Apsad pour la sauvegarde du patrimoine. Faisant preuve durant seize années d'une grande implication et d'une incroyable détermination, elle a su convaincre les autorités et la municipalité de préserver la « maison jaune » à l'excentrique beauté où se superposent les vestiges de l'architecture néo-ottomane de Youssef Aftimos, l'Art déco et les colonnes rococo de Fouad Kozah, les graffitis et les « bunkers » des francs-tireurs qui avaient réquisitionné ce bâtiment, marquant ainsi la division entre l'ouest et l'est de la ville. Unique monument de la mémoire de la guerre civile, ce lieu porte désormais le nom de Beit Beyrouth.
Mona Hallak a donc gagné. Mais son souhait de réconcilier les deux Liban, le vieux et le contemporain, s'est brisé face au saccage architectural qui s'est produit dans la capitale. Et qui se poursuit aujourd'hui. Pourtant, elle rêvait, comme elle l'a formulé dans son discours lors de la cérémonie à l'ambassade, « d'une ville à l'urbanisme équilibré... Une ville qui protégerait son patrimoine... Une ville où, lorsqu'on parle du " Sama Beyrouth ", on désigne notre magnifique ciel bleu ensoleillé de la Méditerranée, et non la face vitrée d'un gratte-ciel grimpant à l'infini en plein milieu d'une harmonieuse trame urbaine, ruinant à jamais son infrastructure et son unité... Une ville plus verte, où les enfants joueraient dans Horch Beyrouth, le plus vaste de nos espaces verts et qui pourtant nous reste fermé depuis plus de quinze ans... Une ville où Daliet el-Raouché resterait intacte, dans toute la richesse de sa biodiversité et de sa signification archéologique, géologique et culturelle, au lieu de devenir une marina privatisée... Je rêve que mon fils Yazan puisse avoir un jour une chance de marcher dans un centre-ville vivant (...) et non dans un enclos construit par les riches pour les riches ; un centre qui soit le cœur palpitant d'une ville où la statue des Martyrs serait honorée en tant que monument national, et non délaissée au beau milieu d'un parking quelconque, en attente de recevoir des complexes immobiliers de luxe qui vont oblitérer à jamais sa symbolique et son identité ».
D'éducation anglaise, Mona (très élégante en Issey Miyaki) s'est exprimée in french en n'omettant aucune liaison phonétique !
Elle a été vivement applaudie par la présidente de l'Apsad Raya Daouk, François Abi Saab, Joseph Tarrab, Cecilia Pieri (Ifpo), Jacques Sarraf, Rima Shehadeh, César Nammour et Gabriela Schaub, Nada Sehnaoui, Dina Debbas et Antoine Bieler, Najwa Kosaifi, Zena Meskaoui, Ayssar et Sabine Arida, Lukman Slim (Umam), Gregory Buchakjian, Barbara Kassir, Mounira Kitmitto, Nabila Mechaka, Issam Bekdache, Kaissar et Lulwa Rizcallah, et d'autres encore. Présents aussi un nombre d'architectes dont Vassiliki Salam, Fadlo Dagher, Georges Arbid, Abdul Halim Jabr, Jad Tabet, Habib Debs et Jala Makhzoumi.
La boum au Junkyard
Les préparatifs pour le grand jour ont été entamés dès l'été. Les mariés qui vivent à l'étranger ont désiré un mariage en petit comité à Beyrouth, parmi les proches. C'est chose faite. Après la cérémonie nuptiale à l'église Saint-Sauveur, rue Monnot, George (fils aîné de l'homme d'affaires Élie Khalil) et Mariana, une ravissante Vénézuélienne, ont fait si bien la fête qu'ils ont mis sens dessus-dessous le Junkyard à Mar Mikhaël (resto qui appartient à son cousin Mario Jr Haddad). Le marié était entouré de son père, de ses sœurs, de son oncle Bernard, de ses tantes, Lucy (et Mario Haddad), Maro (et Wadih el-Khazen), Josette (et le prince Czartoryski), Alice (et Didi Haddad), Thérèse (et Marwan Beidas), tous accompagnés de leurs enfants. Également présents, une quarantaine de potes venus des USA, de Caracas et de Londres pour sabler le champagne avec les mariés. Papa Élie a voulu partager ce jour avec une poignée d'amis dont Jean-Loup Eddé, Moufid Beydoun, Walid el-Khazen, Walid Mouzannar, Jean-Marie Megarbané et leurs épouses.
Tous les invités venus de l'étranger ont été logés à l'hôtel The Smalville, dans le quartier de Badaro. « Un lifestyle design hôtel urbain » de cinq étoiles appartenant à l'ingénieur Nadim Fakhry, propriétaire de la chaîne Beirut Homes (appartements meublés)...
Kevin et la smala de Nayla...
Nayla (la fille de Ziad et Nina Idriss) et l'Américain Kevin Saver, eux aussi, n'ont pas rêvé de festivités grandioses avec moult invités, mais d'un cocktail dînatoire partagé avec les proches, sans grande pompe. Une véritable réunion familiale pour Kevin qui a fini par avoir le tournis devant le défilé des Idriss, des Beydoun, des Daouk et des Salam... Heureusement, il s'est retrouvé en terrain de connaissance avec les amis rencontrés à Washington dont Nayla Moawad, Mouna Hraoui, Béchara et Rita Nammour, Issam et Suzan Chammas. Présents également, l'ambassadeur Abdel Rahman Solh, Robi et Tania Arab, Sawsan Wazzan, Haïfa Kronfol, Abdo et Tima Cassir, Dave et Maya Corm, Carine Kobrousli (la fiancée de Samer Daouk était tout en rouge), Moustafa et Leila Bissat, ainsi que Ferial Takieddine et Nawal Fawaz qui commentaient la somptueuse décoration florale signée Nadine Beydoun, la tante de la mariée dont la robe était également réalisée par son cousin, le jeune styliste Hassan Idriss... Famille quand tu nous tiens !
La dîme royale pour Joëlle
Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, l'Épiphanie se fête avec allégresse. Lynn Maalouf, Ziyad Makhoul (Zizo pour les intimes), Samer Frangié (sans Alia), Mark et Bella Mouraccadé, Joëlle Kosremelli se sont retrouvés chez Hala Frangié pour « tirer les rois » et déguster la fameuse galette. Une orgie de frangipane pour débusquer la fève ! Et c'est Joëlle qui a raflé la mise. Car il s'agit bien de mise. La reine de la soirée a reçu 20 dollars de chacun de ses sujets. C'est la dîme royale. Cela ne manque pas d'originalité ! Que va-t-on inventer pour la Saint-Valentin qui s'avance à pas de velours ?
ditavonbliss@hotmail.com
Mona Hallak Ghaibeh, la pasionaria, militante chevronnée pour la conservation de l'immeuble Barakat (ou la maison jaune de Sodeco), a été promue chevalier de l'ordre national du Mérite. La décoration lui a été remise à la Résidence des Pins par l'ambassadeur de France au Liban, Patrice Paoli. Cette distinction honore son engagement total auprès de l'Apsad...