La "Campagne pour la fermeture de la décharge de Naamé" manifeste contre le plan du gouvernement

La "Campagne pour la fermeture de la décharge de Naamé" a manifesté samedi dans la région du Chahhar son refus du nouveau plan national de gestion des déchets adopté mercredi par le gouvernement. Les manifestants ont, comme il l'avait déjà fait mercredi, appelé le ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk à démissionner.

Le contrat d'exploitation de la décharge de Naamé, qui signifie pratiquement la fermeture de ce site, devait expirer aujourd'hui. Mais le gouvernement a pris la décision de le prolonger de trois mois, en même temps que le contrat de Sukleen (Averda). Cette décision a déjà été vivement contestée par les habitants de la région.

Le nouveau plan, salué par les municipalités de la région, a été adopté en attendant que soit mis en place le mécanisme d'application du plan directeur pour la gestion des déchets ménagers au Liban. Il se fonde sur une division du Liban en six régions devant être gérées par des sociétés privées.

"Nous sommes revenus au point de départ, a dénoncé un manifestant de la campagne. Oui à la vie, non à la mort. Les politiciens ont affirmé que la société civile soutient le projet. Nous leurs disons : +Nous sommes la société civile. Vous nous empoisonnez. Nous méritons la vie. Cette décharge nous tue au beau milieu de nos chambres à coucher. Honte à vous de conclure des accords à nos dépens+".

Paul Abi Rached, qui préside le Mouvement écologique libanais composé d'une soixantaine d'associations écologiques, a appelé le gouvernement à "rejeter ce projet". 

Pour les ONG qui s'opposent au nouveau plan, celui-ci est en contradiction avec le texte et l'esprit de la Constitution, et notamment avec l'article relatif à la décentralisation administrative ainsi qu'avec la loi sur les municipalités qui accorde à celles-ci la prérogative en matière de gestion des déchets. Elle estiment surtout qu'il n'est pose des problèmes d'ordre sanitaire et environnementaux.