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Syrie: l'opposition tolérée hésite à participer à la réunion de Moscou

Le principal courant de l'opposition syrienne de l'intérieur a indiqué mercredi vouloir obtenir des garanties de la Russie avant de décider de son éventuelle participation à des pourparlers avec le régime de Bachar el-Assad fin janvier à Moscou.

Haytham Manna, dirigeant de la Coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND), principale coalition de l'opposition intérieure tolérée par le régime, a affirmé à l'AFP "attendre les réponses du ministère russe des Affaires étrangères à nos questions avant décider de notre participation".
"Pour le moment, la représentation de l'opposition n'est pas équilibrée et il faut inviter plus de partis", a souligné ce fondateur du CCND, joint à Paris par l'AFP. Il a cité plusieurs partis de gauche qui devrait être invités.

Le porte-parole du CCND Mounzer Khaddam a précisé à l'AFP que la réponse était attendue vendredi et que le bureau exécutif se réunirait samedi à Damas pour annoncer sa décision. Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé mardi que des pourparlers entre Damas et des représentants de l'opposition syrienne se tiendraient à Moscou entre le 26 et le 29 janvier. Début janvier, le nouveau président de la Coalition nationale de l'opposition syrienne, Khaled Khoja, avait exclu de participer à un dialogue avec Damas initié par Moscou.

Pour sa part, le Mouvement pour la construction de l'État syrien, une formation de l'intérieur et dont le chef Louay Hussein est emprisonné depuis novembre, n'y participera pas non plus. "Nous n'acceptons pas de donner de faux espoirs aux Syriens", a indiqué à Damas sa vice-présidente, Mouna Ghanem. "Moscou doit faire pression pour que le régime change de comportement notamment concernant les prisonniers politiques dont les droits sont bafoués", a-t-elle ajouté.

L'ex-président du Conseil national syrien (CNS), Moaz Al-Khatib, qui avait effectué en novembre un visite à Moscou, a également décliné l'invitation. "Le minimum pour la réussite d'une telle conférence serait que la Russie, principale soutien du régime, fasse pression sur Assad pour qu'il cesse de bombarder les civils", a-t-il dit à l'AFP.

Selon lui, la conférence "n'a pas de sens car aucun des participants ne représente la révolution syrienne".
En revanche, quelques petits partis proches du régime ont donné leur aval pour participer à la réunion.
La Russie a invité à Moscou 28 opposants, dont des membres de l'opposition de l'intérieur et des membres de la Coalition. Parmi eux Hadi al-Bahra, à qui M. Khoja a succédé, et deux autres ex-chefs de la Coalition, Moaz al-Khatib et Abdel Basset Sida.

Le principal courant de l'opposition syrienne de l'intérieur a indiqué mercredi vouloir obtenir des garanties de la Russie avant de décider de son éventuelle participation à des pourparlers avec le régime de Bachar el-Assad fin janvier à Moscou.
Haytham Manna, dirigeant de la Coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND), principale coalition de l'opposition...