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Moyen Orient et Monde

« Les menaces s’additionnent et ne se substituent pas »

L'attaque contre Charlie Hebdo vient « cruellement rappeler » la nouvelle stratégie suivie par les terroristes, qui ne saurait toutefois occulter les projets « d'attentats massifs » ourdis par des jihadistes, en Syrie notamment, a souligné le patron du renseignement britannique MI5. Des propos assortis d'un sombre aveu : « On ne peut tout arrêter. »
« Les menaces s'additionnent et ne se substituent pas », a renchéri hier Raffaello Pantucci, le directeur du prestigieux institut londonien de recherches Rusi, devant lequel s'était exprimé la veille au soir le directeur du contre-espionnage britannique, Andrew Parker. Selon Parker, l'assaut sanglant contre le journal satirique français s'inscrit dans la lignée « d'actes de plus en plus nombreux, d'exécution sommaire mais potentiellement meurtriers ». À l'instar du récent raid d'un individu contre le Parlement canadien ou de la prise d'otage opérée par un autre à Sydney, fin 2014. « Nous n'en sommes pas moins toujours confrontés à des complots plus complexes et plus ambitieux... visant à provoquer le plus grand nombre possible de pertes de vies humaines, souvent en s'attaquant à des transports en commun ou à des cibles emblématiques », a-t-il poursuivi. À cet égard, l'État islamique (EI) est loin de détenir le monopole de la menace, a encore expliqué le chef du MI5, en désignant plus particulièrement « un petit noyau de terroristes affiliés à el-Qaëda » qui planifierait des actions d'envergure. Il reprenait ainsi à son compte une thèse du Pentagone concernant l'émergence d'un nouveau groupe dangereux dénommé Khorassan et visé en septembre par des raids aériens américains. Cela dit, nombre d'experts moyen-orientaux doutent de son existence, assurant que ses membres se confondent avec ceux du Front al-Nosra, en guerre contre le régime syrien. « Je subodore que la dénomination Khorassan est une facilité de langage utilisée par les analystes entre eux », a ajouté Raffaello Pantucci. Reste une réalité rappelée par le chef du MI5 : nombre des 600 Britanniques engagés dans le jihad en Syrie et en Irak sont susceptibles de revenir au pays, avec un savoir-faire terroriste. En outre, son intervention avait une autre ambition. Celle d'insister sur la nécessite d'accroître les moyens électroniques à disposition des services de renseignements pour identifier et surveiller les suspects, un sujet hautement controversé au Royaume-Uni. « Ma plus grande crainte est celle du fossé grandissant entre l'augmentation de la menace et la diminution des moyens pour y faire face », a-t-il expliqué.

L'attaque contre Charlie Hebdo vient « cruellement rappeler » la nouvelle stratégie suivie par les terroristes, qui ne saurait toutefois occulter les projets « d'attentats massifs » ourdis par des jihadistes, en Syrie notamment, a souligné le patron du renseignement britannique MI5. Des propos assortis d'un sombre aveu : « On ne peut tout arrêter. »« Les menaces...

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