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Moyen Orient et Monde - france

Manifestation monstre prévue demain à Paris

La grande « marche républicaine » se tiendra demain à 14h GMT à Paris à l’appel de la quasi-totalité des dirigeants politiques, syndicaux et religieux. Matthieu Alexandre/AFP

Dans une France bouleversée par l'attentat sanglant contre Charlie Hebdo et son dénouement sanglant, de grands rassemblements sont programmés demain, en présence de nombreux dirigeants européens.
En effet, les chefs des gouvernements anglais, allemand, italien, espagnol, ukrainien et belge – David Cameron, Angela Merkel, Matteo Renzi, Mariano Rajoy, Petro Porochenko et Charles Michel – ont annoncé leur participation, de même que le président en exercice du Conseil européen, Donald Tusk, et celui de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. « Je suis Charlie » : ces trois mots simples, lettres grises et blanches sur fond noir, s'affichent depuis mercredi dans la France entière. Bricolé à la va-vite par un directeur artistique parisien, le slogan a tout envahi. Brandi dans les manifestations, inscrit sur des brassards, décliné en hashtag sur le réseau social Twitter. Après la tuerie au siège de Charlie Hebdo mercredi, il s'agira aussi de rendre hommage aux victimes de deux attaques sanglantes commises par un autre jihadiste, une première qui a coûté la vie à une policière jeudi dans une ville limitrophe de la capitale, et hier dans un supermarché casher à Paris.
La grande « marche républicaine » se tiendra à Paris à l'appel de la quasi-totalité des dirigeants politiques, syndicaux et religieux. Des rassemblements sont aussi prévus dans plusieurs grandes villes du pays. Les représentants de la communauté musulmane, qui rassemble 4 à 5 millions de Français, ont exprimé avec force leur solidarité. Le Conseil français du culte musulman (CFCM), ainsi que l'UOIF (proche des Frères musulmans) ont appelé les musulmans « à rejoindre massivement la manifestation ».

Et le FN ?
L' « union nationale » face à l'attentat se heurte toutefois à un obstacle de taille : celui de la participation ou non demain du Front national (extrême droite) à la grande marche silencieuse et citoyenne prévue à Paris à partir de 14h00 GMT. Ce parti est accusé d'avoir de longue date nourri le ressentiment contre les immigrés ou les Français d'origine étrangère. S'estimant exclue, la présidente du FN Marine Le Pen, qui a rencontré hier François Hollande dans le cadre des consultations du président français avec tous les dirigeants politiques du pays, n'a pas caché sa colère. « Si c'est une union nationale où on exclut 25 % des Français, ce n'est plus une union », a-t-elle lancé, laissant entendre qu'elle ne se rendrait pas à la manifestation. « Tous les citoyens peuvent venir », a répliqué François Hollande qui va participer à la manifestation demain. « J'ai confiance dans notre pays qui a une grande capacité à se réunir (...) malgré des horreurs que nous pouvons parfois lire », a assuré le président Hollande.

« Les valeurs de la France »
L'émotion des Français est en effet parfois ambiguë. Boulevard de Belleville à Paris, à quelques encablures des locaux de Charlie Hebdo, Kamel, un peintre en bâtiment qui ne souhaitait pas donner son patronyme, assurait hier avoir « mal au cœur ». Venu d'Algérie en 1992 pour fuir les violences islamistes de son pays, il disait son amertume de se sentir soupçonné. « Je le vois dans les yeux des gens que je croise, j'ai l'impression d'être accusé » en tant que musulman, affirme-t-il. Et depuis l'attentat contre Charlie Hebdo qui a fait 12 morts, des lieux de culte musulmans ont été visés par des tirs d'armes à feu ou d'autres projectiles dans plusieurs régions de France, sans faire de victimes.
« Quand on attaque la presse, on attaque la liberté. C'est le pays de Voltaire, de Zola... Il faut se battre pour la liberté d'expression », soulignait jeudi Jean-Paul Doussin, béret à la main, l'un des millions de Français à avoir observé une minute de silence à la mémoire des victimes de Charlie Hebdo. Ces dessinateurs assassinés représentent « les valeurs de la France », résumait Patrick Derrien, 66 ans, lecteur régulier de Charlie Hebdo venu se recueillir sur les lieux de l'attaque. « De voir tous ces gens rassemblés, cela me réconcilie avec la France. J'espère que ce sursaut va durer », dit-il. Dès mercredi, des veillées rassemblant des dizaines de milliers de personnes, bougie ou fleurs en main, se sont tenues dans tout le pays. Un grand silence, parfois rompu par La Marseillaise chantée à pleins poumons, un paradoxe pour saluer des trublions irrévérencieux et potaches qui se moquaient de tout...
Marie WOLFROM/AFP

Dans une France bouleversée par l'attentat sanglant contre Charlie Hebdo et son dénouement sanglant, de grands rassemblements sont programmés demain, en présence de nombreux dirigeants européens.En effet, les chefs des gouvernements anglais, allemand, italien, espagnol, ukrainien et belge – David Cameron, Angela Merkel, Matteo Renzi, Mariano Rajoy, Petro Porochenko et Charles Michel –...

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Rassemblement grandiose certes, mais prévu pour ce dimanche bien avant que les attentats aient eu lieu, et qui, à la satisfaction du Gouvernement, a été détourné par les attentats de son objectif initial, lequel était de manifester contre les réformes et abus du Gouvernement. Je déplore en outre l’esprit anti-démocratique du Gouvernement qui a interdit la participation du FN mais a autorisé la présence des musulmans et du prétendu président palestinien, dont les frères en religion, ont commis ces attentats contre les juifs leurs ennemis déclarés, même si, par opportunisme, ils prétendent les désapprouver : c’est dans des mosquées que sont recrutés et endoctrinés les terroristes.

Jacques MARAIS

01 h 36, le 12 janvier 2015

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Commentaires (1)

  • Rassemblement grandiose certes, mais prévu pour ce dimanche bien avant que les attentats aient eu lieu, et qui, à la satisfaction du Gouvernement, a été détourné par les attentats de son objectif initial, lequel était de manifester contre les réformes et abus du Gouvernement. Je déplore en outre l’esprit anti-démocratique du Gouvernement qui a interdit la participation du FN mais a autorisé la présence des musulmans et du prétendu président palestinien, dont les frères en religion, ont commis ces attentats contre les juifs leurs ennemis déclarés, même si, par opportunisme, ils prétendent les désapprouver : c’est dans des mosquées que sont recrutés et endoctrinés les terroristes.

    Jacques MARAIS

    01 h 36, le 12 janvier 2015

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