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Moyen Orient et Monde - Conflit

Al-Nosra détruit un mausolée sunnite à Deraa

Des hommes armés enlèvent plusieurs membres de la police religieuse de l'EI.

Plus de 3 millions de personnes ont fui la guerre en Syrie. Ici, des réfugiés à Zahlé. Mohammad Azakir/Reuters

Des membres de la branche syrienne d'el-Qaëda ont détruit un mausolée, dans le sud de la Syrie, selon l'agence officielle Sana. En effet, « des terroristes appartenant à al-Nosra ont dynamité et fait exploser le mausolée de l'imam Nawawi », un religieux sunnite réputé dans la ville de Nawa, à 45 km de Deraa (Sud). Le ministère syrien des Waqfs (biens religieux) a condamné dans un communiqué cette attaque « visant le patrimoine et l'histoire du pays ». Par ailleurs, des hommes armés ont enlevé hier, dans l'est, plusieurs membres de la police religieuse de l'État islamique, dont un des responsables a été découvert décapité la veille, a indiqué hier une ONG.
La veille déjà, le chef adjoint de la police religieuse dans le secteur, un Égyptien, avait été retrouvé décapité à Mayadin, selon la même source. De plus, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a précisé que son corps présentait des signes de torture et qu'une cigarette avait été placée dans sa bouche, avec l'inscription : « C'est mal, cheikh. » En outre, au moins 24 jihadistes de l'État islamique ont été tués mardi dans les combats à Kobané contre des combattants kurdes, selon l'OSDH. De même, sept combattants des YPG (unité de protection kurde) ont péri dans ces combats et deux civils ont été tués dans des raids de l'EI sur des secteurs de la ville.
Sur le front irakien, au moins 23 membres des forces sont morts la même journée dans deux attentats-suicide et des heurts dans la province d'al-Anbar, une zone largement contrôlée par l'EI. Tout d'abord, deux kamikazes ont fait détoner leurs charges contre une mosquée où se reposaient des combattants antijihadistes dans le secteur d'al-Jubba, faisant 10 morts. Ensuite, des affrontements ont éclaté, dans lesquels 13 membres des forces de sécurité ont été tués et 21 blessés. En conséquence, les forces irakiennes se sont retirées de cette localité.
Parallèlement, un député irakien, chef d'une importante milice chiite, a affirmé que le gouvernement de Bagdad serait tombé si l'Iran et son haut gradé le plus connu, Ghassem Souleimami, n'étaient pas intervenus pour contrer l'offensive de l'État islamique en juin. Car, pour contrer cette attaque en Irak, Téhéran a fourni des armes aux combattants kurdes et envoyé des conseillers militaires auprès des forces de Bagdad et des milices chiites irakiennes, tout en démentant la présence de troupes au sol. Selon ce chef, Hadi al-Ameri , le gouvernement irakien « n'aurait pas existé » sans l'aide militaire iranienne.
Sur un autre plan, l'armée américaine a reconnu mardi pour la première fois que les bombardements de la coalition contre l'EI ont pu faire des victimes civiles, en indiquant avoir ouvert 18 enquêtes sur certains cas en Irak et en Syrie. Cinq sont toujours en cours, et treize sont provisoirement abandonnées, les faits n'ayant pu être vérifiés ou les informations étant insuffisantes. Ainsi, ces investigations ont été lancées par le Centcom, le commandement américain chargé de la région, a expliqué mardi à la presse le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby. Les militaires américains n'avaient jamais reconnu l'existence de telles enquêtes, se bornant à répéter qu'aucun décès de civil n'avait pu être confirmé.
Sur le plan humanitaire, les Syriens constituent la plus importante masse de réfugiés au monde relevant de la compétence du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), avec plus de 3 millions de personnes ayant fui la guerre, chiffre susceptible d'augmenter d'ici à fin 2015. Avec plus de 704 000 nouveaux réfugiés entre janvier et juin 2014, le chiffre total dépasse actuellement les 3 millions et pourrait même atteindre les 4,27 millions dans les pays voisins d'ici à décembre. De plus, au moins 160 enfants ont perdu la vie dans des attaques contre des écoles en 2014 en Syrie alors que près de 2,4 millions d'enfants ont dû interrompre leur scolarité en raison du conflit, a dénoncé l'Unicef à Genève. Toujours selon l'ONG, entre 2,1 et 2,4 millions d'enfants syriens ne peuvent aller à l'école en raison de l'insécurité qui règne sur le territoire.
Sources : AFP

Des membres de la branche syrienne d'el-Qaëda ont détruit un mausolée, dans le sud de la Syrie, selon l'agence officielle Sana. En effet, « des terroristes appartenant à al-Nosra ont dynamité et fait exploser le mausolée de l'imam Nawawi », un religieux sunnite réputé dans la ville de Nawa, à 45 km de Deraa (Sud). Le ministère syrien des Waqfs (biens religieux) a condamné dans un...

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