La police bangladaise a interdit la tenue de manifestations dans la capitale, dimanche, et a enfermé le leader de l'opposition Khaleda Zia dans son bureau à Dacca, tandis que la tension est montée avant le premier anniversaire des législatives que son parti avait boycottées.
Zia avait menacé le pouvoir de manifestations de masse afin de marquer le premier anniversaire du "Jour qui a tué la démocratie", le 5 janvier 2014, date de la tenue d'élections législatives qualifiées de "fantoches" par son Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) et ses alliés, qui les avaient boycottées.
"Elle a été confinée dans son bureau. La police a bouclé la zone. Elle a voulu rendre visite vers minuit à un collègue, malade, et on ne l'a pas laissée sortir", a indiqué à l'AFP l'assistant de Zia, S.R Shimul Biswas. La police a interdit toute manifestation dans la capitale, dimanche à partir de 17H00 (11H00 GMT) et jusqu'à nouvel ordre, après que le parti au pouvoir eut informé de la tenue de protestations. Autobus et ferries à destination de Dacca ont été stoppés et la ville était pratiquement coupée du reste du pays.
Les principaux sièges des partis d'opposition dans le centre-ville étaient également bouclés par la police le samedi à minuit, selon les chaînes de télévision locales. Khaleda Zia a dû passer la nuit dans son bureau, mais l'inspecteur de police, Firoz Kabir, a nié qu'elle était enfermée de force. "Nous ne l'avons pas détenue, mais avons simplement renforcé sa sécurité...", a-t-il déclaré à l'AFP. Des responsables du BNP ont indiqué qu'au moins 400 de leurs partisans avaient été arrêtés, dont deux personnalités du parti.
Les législatives du 5 janvier 2014 ont été marquées par des violences meurtrières, et ont été suivies d'une vague de répressions menées par la Première ministre Sheikh Hasina. Mme Zia avait qualifié d'"illégal" le gouvernement en place, affirmant que la Ligue Awami, la formation de sa rivale, n'avait recueilli que 5% des voix aux élections. La dirigeante de l'opposition a renouvelé ses appels à la mise en place d'un gouvernement neutre chargé d'organiser de nouvelles élections.
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