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Liban - Questions-réponses

Quelle image retenue de 2014 et quel souhait pour 2015 ? Neuf ministres jouent le jeu pour « L’OLJ »

« Quelle image retenez-vous de 2014 ? » et « Quel est votre souhait pour 2015? » Une petite dizaine de ministres parmi les nombreux contactés se sont pliés aux deux questions de « L'Orient-Le Jour » pour la nouvelle année. Invités à répondre librement sur tous les plans, ils ont joué le jeu, avec sérieux et application, restant sur leur terrain de prédilection, la politique, et en particulier la vacance à la présidence de la République. Rares sont ceux qui sont sortis des sentiers battus.

 

« En 2015, j'aimerais surtout arrêter de fumer »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le ministre de l'Information, Ramzi Jreige.


De l'année 2014, je retiens des événements positifs et négatifs sur le plan politique. Parmi les points positifs, la mise en place d'un cabinet d'intérêt national. De plus, le mandat du président Sleiman a vu de nombreuses nominations. Nous n'avons toutefois pas réussi à élire un président de la République. Nombre d'institutions ont aussi été paralysées, d'une part, le Parlement, parce qu'il est devenu une assemblée électorale, et, d'autre part, le gouvernement, qui n'a pu prendre de nouvelles décisions depuis qu'il a adopté la règle de l'unanimité. Autre point négatif, l'enlèvement des soldats et le chantage quotidien à l'égard du gouvernement et des Libanais.
En 2015, j'aimerais surtout arrêter de fumer. C'est mon souhait sur le plan personnel. Si j'y parviens, je serai entièrement en faveur de la loi contre le tabac dans les lieux publics. Sur le plan politique, je souhaite pour le pays un président de la République, mais aussi que les soldats otages soient libérés. C'est alors que la vie reprendra son cours normal, parce qu'il y a tant à faire. Je souhaite aussi l'adoption d'une loi électorale et le retour à une vie constituante normale.

 

« J'ai assisté au dynamisme extraordinaire de la société civile »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon.

 

C'est aux premières loges, en tant que ministre du Tourisme, que j'ai assisté à deux parcours en 2014, sur le plan national. D'une part, les difficultés politiques, la protection des frontières, l'accord sécuritaire interne et externe, et la crise politique autour du président de la République. Tout aussi fort, le second parcours est le dynamisme extraordinaire de la société civile à plus d'un niveau. Un dynamisme qui a protégé d'autres frontières, celles de nos valeurs de liberté, de démocratie et de culture face à la vague de terrorisme, et qui fait du Liban une oasis protégée par la communauté internationale.
Mes souhaits pour 2015 sont nombreux, mais je vais être modeste. Je souhaite que les institutions tiennent, que notre armée tienne et que la société civile tienne. C'est le moins que je puisse souhaiter. Si je peux me permettre d'aller plus loin, je souhaiterais le déroulement d'une élection présidentielle et la réactivation des institutions, prélude à la reddition des comptes. Et ce pour arrêter le cercle vicieux de la paralysie rampante, de la corruption et de la menace économique.

 

« Je souhaite l'abondance pour 2015, en pluie, en neige et en politique »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Le ministre d'État pour la Réforme administrative, Nabil de Freige.

 

De l'année 2014, je retiens la sécheresse, dans tous les sens du terme. D'une part, l'absence de pluie et de neige, et, d'autre part, la sécheresse sur le plan politique.
Pour 2015, je souhaite l'abondance. L'abondance en pluie et en neige, mais aussi l'abondance en politique, autrement dit, l'élection d'un président, la nomination d'un nouveau gouvernement et l'organisation de législatives.

 

« En 2015, je souhaite une réforme au sein de l'islam » 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil.

 

L'image que je retiens ? L'exode des chrétiens et des yazidis de Mossoul, en Irak.
Mon souhait pour 2015 ? Un accord sur le dossier du nucléaire, couplé avec une réforme au sein de l'islam et une renaissance au sein du christianisme.

 

« J'espère une solution au problème des réfugiés syriens »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas.

 

En 2014, la formation du gouvernement après 11 mois de tergiversations était un beau cadeau aux Libanais.
Mon souhait pour 2015 est que ce gouvernement fasse un nouveau cadeau aux Libanais et démissionne suite à l'élection d'un président de la République. J'espère aussi que nous réussirons à trouver une solution au dossier des réfugiés syriens et que la stratégie mise en place permettra de le résoudre.

 

« Mon souhait est basique, peu original, comme le sont devenus nos besoins »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Le ministre de la Culture, Rony Araiji.

 

2014 a certes vu ma nomination en tant que ministre de la Culture. Mais de cette année, je retiens les perturbations au niveau sécuritaire, l'émergence de Daech, les enlèvements des soldats et membres des soldats libanais, les voitures piégées.
Mon souhait le plus cher pour 2015 est de voir l'élection d'un président de la République. Cette élection aura forcément des répercussions positives sur les plans économique et financier. Ce souhait est basique, peu original, comme le sont devenus nos besoins. Malheureusement, on n'a plus le droit d'être ambitieux dans nos rêves. Sur le plan culturel, je souhaiterais que l'État regarde la culture comme plus importante, qu'il lui accorde plus de moyens humains et financiers. Je voudrais aussi que le Liban devienne un pôle culturel au Moyen-Orient. Je constate malheureusement que beaucoup de nos voisins du Golfe nous ont dépassés.

 

« 2014, l'année de l'entrée au Liban des courants takfiristes »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Le ministre d'État pour les Affaires du Parlement, Mohammad Fneich.


De l'année 2014 je retiens la très forte crise politique qui a vu la paralysie des institutions et l'entrée au Liban des courants takfiristes, une situation qui s'est négativement répercutée sur l'économie et qui a fait naître un sentiment d'inquiétude chez les Libanais. Même le gouvernement a fonctionné au ralenti, mais cela reste moins grave que le vide institutionnel.
Mon souhait pour 2015 est que les autorités fassent des progrès dans la lutte contre les courants takfiristes qui menacent le pays, qu'elles renforcent la sécurité et résolvent les crises politiques. Cela permettra de faire sortir le pays de la spirale de la violence, d'adopter des politiques efficaces et d'aborder enfin les dossiers qui concernent les citoyens dans leur vie quotidienne.

 

« Mes souhaits sont existentiels pour le pays et réalisables »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Le ministre de l'Économie et du Commerce, Alain Hakim.


2014 est l'année de l'érosion structurelle aux niveaux social, économique et sur le plan des infrastructures.
Pour 2015, je n'ai pas la prétention de refaire le monde ni d'instaurer la paix au Proche-Orient. Mes souhaits se limitent à 5 points basiques, existentiels pour le pays et, surtout, réalisables. D'abord, l'armement de l'armée libanaise, le plus tôt possible, car la stabilité et la sécurité du pays sont essentielles pour l'économie. Ensuite, l'élection d'un nouveau président de la République pour redonner confiance à la population et aux pays donateurs. En troisième lieu, la réforme administrative, qui limitera le gaspillage. Je souhaite ensuite la mise en place d'un partenariat public-privé (PPP), l'État n'étant pas en mesure d'assurer de services au citoyen. Enfin, l'appui total de l'État aux PME et le développement d'une stratégie dans ce sens.

 

« L'année 2014 est synonyme de l'érosion progressive de la formule libanaise »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le ministre du Travail, Sejaan Azzi.

 

2014 est pour moi synonyme de l'érosion progressive non seulement du régime libanais, mais de la formule libanaise. Durant cette année, nous avons assisté à la violation ouverte des frontières syro-libanaises, la systématisation du terrorisme musulman fondamentaliste, la présence d'un nouveau peuple sur le territoire libanais, les déplacés syriens, et au combat de la nouvelle génération de jeunes qui luttent pour rester au Liban face à l'hémorragie de l'émigration.
Aucun des nombreux souhaits que je formulerai pour 2015 n'aura la force du souhait essentiel qui est l'élection d'un nouveau président de la République. Car sans cette élection, tous les souhaits resteront des promesses et deviendront un cauchemar. Sans l'élection d'un président de la République, c'est la mort annoncée de l'entité libanaise et non seulement de l'État. Le report perpétuel n'est pas dû au manque de candidats, mais au manque de volonté d'élire un candidat, symbole d'un Liban unifié.

 


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« En 2015, j'aimerais surtout arrêter de fumer »

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le ministre de l'Information, Ramzi Jreige.
De l'année 2014, je retiens des événements positifs et négatifs sur le plan politique. Parmi les points positifs, la mise en place d'un cabinet d'intérêt national. De plus, le mandat du président Sleiman a vu de nombreuses...

commentaires (3)

IL FAUT L'AVIS DU PEUPLE... ET NON DE L'ABRUTISSEMENT !!!

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 30, le 03 janvier 2015

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Commentaires (3)

  • IL FAUT L'AVIS DU PEUPLE... ET NON DE L'ABRUTISSEMENT !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 30, le 03 janvier 2015

  • Je nous souhaite notre droit le plus strict, vivre en paix!

    NAUFAL SORAYA

    08 h 16, le 03 janvier 2015

  • Quelle est la valeur ajoutée de cet article? Une perte de temps pour le journaliste et surtout pour les lecteurs...pitié un minimum de créativité pour 2015 !

    Kaldany Antoine

    05 h 44, le 03 janvier 2015

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