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Bahreïn: le chef de l'opposition chiite longuement interrogé par la police criminelle

Le chef du principal groupe de l'opposition chiite bahreïnie, cheikh Ali Salmane, a été longuement interrogé dimanche à Manama par la police criminelle qui a décidé de le présenter au parquet, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Convoqué dans la matinée au "département des investigations criminelles", le chef d'Al-Wefaq ("L'entente") a été interrogé sur "des violations des dispositions de la loi" et des mesures étaient en cours pour "le présenter au parquet", a ajouté le ministère dans un bref communiqué.
L'interrogatoire s'est achevé en fin d'après-midi et "cheikh Ali est en route pour le parquet", a pour sa part indiqué son avocat, Abdallah al-Chamlane, affirmant sur Twitter avoir été empêché d'aider son client.
Le communiqué du ministère de l'Intérieur, publié par l'agence officielle Bna, n'a pas précisé les raisons de la convocation.
Celle-ci est intervenue après la tenue vendredi du congrès général d'Al-Wefaq et d'une manifestation antirégime près de Manama à l'appel de l'opposition, menée par ce groupe.
Al-Wefaq a annoncé samedi la reconduction à son poste pour quatre ans de cheikh Ali Salmane, au terme de son congrès général tenu pour se mettre en conformité avec la loi du royaume, proche allié des Etats-Unis.
Al-Wefaq a été interdit d'activités fin octobre pour une durée de trois mois, la justice bahreïnie pressant le mouvement de "se mettre en conformité avec la loi sur les associations".
Vendredi, des milliers de chiites ont manifesté près de Manama pour réclamer la destitution du gouvernement et du Parlement, qualifiés d'"illégitimes" sur des banderoles brandies par des protestataires, selon des témoins.
Au terme de cette manifestation qui s'est déroulée sans heurts avec la police, l'opposition a publié un communiqué soulignant que "le gouvernement et le Parlement actuels n'ont pas de mandat populaire".
Des élections législatives se sont tenues en novembre à Bahreïn, mais elles ont été boycottées par l'opposition.
"Le gouvernement désigné est imposé au peuple" et "le Parlement n'a pas les prérogatives les plus élémentaires, reconnues internationalement, ce qui en a fait une instance de décor dédiée à conférer une légitimité aux erreurs, abus et crises à répétition du régime", a affirmé le communiqué de l'opposition.
Bahreïn est un pays à majorité chiite, mais il est dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa. L'opposition réclame une vraie monarchie constitutionnelle depuis le début d'un mouvement de contestation lancé en 2011 dans la foulée du Printemps arabe.

Le chef du principal groupe de l'opposition chiite bahreïnie, cheikh Ali Salmane, a été longuement interrogé dimanche à Manama par la police criminelle qui a décidé de le présenter au parquet, a annoncé le ministère de l'Intérieur.Convoqué dans la matinée au "département des investigations criminelles", le chef d'Al-Wefaq ("L'entente") a été interrogé sur "des violations des...